07/03/2001 La récente conférence de Chicago a confirmé que les comportements à risques sont de retour chez les homosexuels. Une étude révèle qu'après plusieurs années de déclin, les infections par le VIH sont de nouveau à la hausse au sein de la communauté homosexuelle masculine de San Francisco: le taux d'infection y a plus que doublé depuis 1997, passant de 1,04% à 2,2%. Un phénomène également constaté dans des villes comme Los Angeles, Chicago et Seattle. Dans cette dernière ville, la communauté homosexuelle prend peu de précautions lors de relations anales entre séropositifs et séronégatifs: 43% des 900 homosexuels interrogés n'utilisent jamais, ou seulement quelquefois un préservatif. Aux Pays-Bas, à Amsterdam, la situation a également empiré chez les homosexuels et bisexuels, a souligné un groupe de chercheurs néerlandais. Parmi les 11.240 hommes ayant consulté dans un centre de soins de 1994 à 1999, les cas de gonorrhée rectale ont augmenté de 4 à 6,8% et ceux de la syphilis de 0,4 à 1,4%. Soit un retour aux taux de 1985. Les spécialistes ont découvert que les séropositifs qui ont une charge virale indétectable ont tendance à reprendre des relations sexuelles non protégées. Or, si la baisse de la charge virale diminue les risques de transmission, il peut toujours y avoir dans le sperme des cellules capables d'infecter le partenaire et la sécurité des rapports n'est qu'apparente. Prenant conscience qu'aux Etats-Unis, ce sont très souvent les séropositifs qui transmettent l'infection, les CDC ont décidé de lancer un nouveau programme à leur intention, baptisé SAFE. Selon Robert Janssen, "il sera particulièrement consacré aux efforts pour atteindre les 200.000 à 275.000 Américains qui sont infectés mais ne le savent pas encore, et pour fournir des services d'aide aux personnes vivant avec le VIH". |
Source : Têtu |
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