02/12/2007 Un étrange climat pèse sur les actions menées autour du 1er décembre de cette année. Les chiffres de l'épidémie sont bons pour le pays, mais pas pour les gays (lire dossier). Et ça commence à se voir. Les médias en parlent, les gays se posent des questions, les associations tentent de répondre à ce problème pourtant annoncé depuis des années. Car tout le monde savait depuis longtemps qu'on arriverait un jour à cette situation. Par exemple, on savait depuis l'année dernière que les femmes séropositives issues de l'immigration sub-saharienne et leurs conjoints avaient pris des mesures de prévention du VIH. Dans les services de maladies infectieuses qui traitent la maladie, les affiches sur les murs s'adressent beaucoup à cette catégorie de personnes. Sur ces affiches, on! voit beaucoup de messages sur les hépatites, sur les IST, sur le fait de vivre à la fois la difficulté de l'intégration et du préservatif. Mais sur les murs, si peu de posters sur le bareback. La question qui se pose à tous est: si les populations vraiment précarisées parviennent à se protéger du sida, pourquoi pas les gays? Car toutes les études le disent. En 2007, à travers le monde, plus les gays sont socialement favorisés, plus ils prennent de risques dans leur sexualité. Les idées rabâchées au début des années 2000 s'estompent. Non, ce n'est pas forcément la marginalité des gays qui les mène à se protéger moins. Non, nous ne sommes pas tous égaux devant le risque de la séropositivité. Non, l'épidémie ne se féminise pas autant qu'on a pu le dire dans les médias. Oui, cette épidémie est redevenue, en France, une question homosexuelle. Après toutes ces années passées à «déshomosexualiser» le sida, c'est un retour en arrière ironique et menaçant qui s'opère. Et pe! ndant ce temps, la seule manifestation de rue, celle d'Act up-! Paris, n e parle pas des homosexuels. Une étrange tendance. |
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