15/02/2006 Le haut-commissariat de Grande-Bretagne de Yaoundé l'assure: il ne souhaite pas célébrer de «civil parternship» au Cameroun. À l'origine de cette mise au point, une note confidentielle envoyée au ministère des Relations extérieures et qu'un journal camerounais s'est procurée. «Le ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth serait reconnaissant de savoir si le gouvernement de la République du Cameroun aurait quelque objection à ce que le haut-commissariat de Grande Bretagne célèbre un mariage civil entre personnes du même sexe; qu'il s'agisse de deux citoyens britanniques, d'un citoyen britannique et d'un citoyen camerounais, ou d'un citoyen britannique et d'un citoyen de toute autre nationalité», publie La Nouvelle Expression. «Tout est dit, du moins à en croire le document, des intentions des diplomates anglais en poste à Yaoundé, à vouloir célébrer sur le sol camerounais des mariages homosexuels», commente l'auteur de l'article. Une source bien informée de la représentation diplomatique britannique, que nous avons contactée, concède que cette note «arrive à un moment où l'homosexualité est d'actualité au Cameroun [une référence aux listes de gays et lesbiennes présumés parues dans la presse]», mais qu'il «n'est pas question d'organiser des mariages homosexuels et nous n'avons pas demandé au gouvernement des conseils pour les célébrer. Nous avons déjà réagi à l'article: nous avons envoyé une lettre au rédacteur en chef du journal pour dire qu'il y avait eu une erreur d'interprétation [le texte était en anglais] de la note adressée pour la première fois le 21 avril 2005 au ministère des Relations extérieures. Il a été demandé que cette note soit envoyée à tous les gouvernements où il existe des hauts-commissariats et ambassades de Grande-Bretagne. L'objectif était de savoir si cela posait un problème si nous enregistrions des personnes arrivant au Cameroun avec un partenaire du même sexe.» Des informations que le haut-commissariat a transmises au rédacteur en chef de La Nouvelle Expression, Zinga Valentin Siméon, dans une lettre datée du 13 février. Mais pourquoi cette note est-elle alors de nouveau d'actualité? «À la demande du ministère britannique des Affaires étrangères, la semaine dernière, de relancer les pays qui n'avaient pas encore donné de réponse, nous avons de nouveau envoyé cette note au ministère camerounais des Relations extérieures le 8 février», poursuit notre source. Selon les informations recueillies par notre correspondant au Royaume-Uni, le porte-parole du ministère des Affaire étrangères à Londres a indiqué que le Cameroun a refusé une demande du gouvernement britannique d'autoriser des cérémonies de Pacs dans les établissements consulaires britanniques. Le porte-parole a ajouté, restant flou sur les pays à qui la demande d'autorisation a été faite, que seuls le Cameroun et la Pologne avaient émis un refus. Cette correspondance interdiplomatique est médiatisée alors que l'affaire des listes d'homosexuels présumés est encore sur toutes les lèvres. Une rencontre sur «Homosexualité: débat public ou procès de la presse?» a même été organisée le 6 février dernier à Yaoundé. Les quotidiens nationaux Cameroon Tribune et Quotidien Mutations indiquent que le public et les intervenants, dont deux représentants des journaux qui ont outés des Camerounais, y ont condamné globalement l'homosexualité, punie de cinq ans de prison. Et le peu de personnes qui se sont risquées à modérer le débat ont été copieusement conspuées. Hier, plusieurs plaintes en diffamation déposées par des ministres et des anciens ministres mis en cause dans ces listes ont été enregistrées par le tribunal de Yaoundé. |
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