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Russie: Fronde commune des dignitaires religieux et de la mairie de Moscou contre la gay pride | 16/02/2006 «Le maire de Moscou a fermement dit que le gouvernement de Moscou n'autoriserait la conduite d'une parade gay sous aucune forme», a annoncé Sergei Tsoi, le chargé de presse de la ville à l'agence de presse russe Interfax aujourd'hui. «Toute tentative d'organiser une action non autorisée sera sévèrement contrée» a-t-il ajouté. Les plus hauts représentants de trois autres religions ont emboîté le pas aux musulmans (lire Quotidien du 15 février) pour condamner, eux aussi, dans des communiqués successifs, la tenue d'une gay pride à Moscou le 27 mai prochain. Interfax révélait en effet hier, mercredi 15 février, que les croyants sont prêts à défiler ensemble lors d'une «contre-manifestation de la moralité», si la mairie de Moscou autorisait finalement sous la pression les gays et les lesbiennes à marcher. «Tous ensemble, nous pouvons rassembler plus d'un million de personnes,» a estimé le chef du mouvement pentecôtiste Sergey Ryakhovsky. Il a d'ailleurs affirmé qu'une demande en ce sens allait être déposée à la mairie. Le père Michel Dudko, responsable du département des relations extérieurs du patriarcat de Moscou, qui représente les orthodoxes, largement majoritaires dans la fédération, va plus loin en dénonçant la «propagande» organisée par les associations de défense des minorités sexuelles. Selon lui, ces dernières essaient de «rendre attrayant le péché». Et Berl Lazar, grand rabbin de Russie, a de son côté établi une comparaison douteuse entre la marche et les caricatures publiées dans un journal danois en septembre dernier. Selon lui, «la parade des homosexuels n'est pas moins offensante pour les cœurs des croyants que n'importe quelle caricature dans les journaux». Louis-Georges Tin, le fondateur de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie (IDAHO), tentait aujourd'hui de relativiser la portée de ces déclarations et se montrait volontiers optimiste, malgré cette escalade. «À la date où sont prévues la marche et la conférence de l'Idaho, la Russie présidera le G8 et le Conseil de l'Europe. Vladimir Poutine ne souhaite pas faire de gaffe diplomatique majeure, et la mairie devra suivre le Kremlin,» a-t-il expliqué à Têtu. |
Source : Par Blaise Gauquelin pour Têtu
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