16/02/2006 La première audience d'un procès s'est ouverte, mardi 14 février, au tribunal de première instance de Yaoundé, suite à l'affaire des listes d'homosexuels présumés publiées par trois journaux camerounais, annonce le portail d'information camerounais Cameroun Online. Le ministre délégué à la présidence de la République chargé des relations avec les assemblées, Grégoire Owona, et le directeur du centre hospitalier d'Essos, Jean-Pierre Mayo, attaquent les directeurs de publication de Nouvelle Afrique et L'Anecdote pour avoir écrit leur nom parmi ceux des prétendus gays et lesbiennes (lire Quotidien du 9 février). Mais, en l'absence des accusés, Biloa Ayissi et Amougou Belinga, le président du tribunal a jugé l'affaire non recevable. Elle a donc été renvoyée au 21 février. La foule était nombreuse dans les cours et allées du tribunal, et insultes et menaces homophobes - «À bas les pédés! Tous à mort!» ou «Trop c'est trop! À mort, c'est ainsi que cela se passait au temps de Moïse» - fusaient. Alors que d'autres personnes citées dans les journaux attendraient de voir les suites judiciaires avant d'intenter une action, une pétition forte de plus de 600 signatures devrait bientôt circuler pour interpeller le président Paul Biya, qui avait appelé au respect de la vie privée lors d'un discours prononcé le 10 février. Dans un communiqué de presse du 15 février, l'association camerounaise pour la défense de l'homosexualité (Adefho) et Warning, association française de prévention du VIH et de santé LGBT, se déclarent très inquiètes face à la discrimination continuelle et la marginalisation de la minorité homosexuelle au Cameroun, et en appellent à la dépénalisation de l'homosexualité et à la condamnation de l'homophobie. |
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