22/02/2006 L'avocate de 11 homosexuels présumés, incarcérés à Yaoundé, a envoyé, vendredi 17 février, une lettre au procureur de Yaoundé et au vice-Premier ministre de la Justice pour lui dire que ses clients n'ont pas à être traités différemment que la cinquantaine de personnalités outées par trois journaux du pays. «Vu toute l'ébullition qu'il y a autour de la parution des listes, j'ai envoyé une lettre au procureur pour lui montrer combien sa position est ridicule, explique avec énergie Alice Nkom, jointe par tetu.com. Mes clients n'ont pas été dénoncés mais arrêtés dans un lieu désigné comme étant celui où les gays et lesbiennes se rencontrent. Il n'y a eu aucune preuve d'acte homosexuel, mais cela a suffi pour que des gendarmes débarquent et fassent une razzia. En revanche, toutes les personnes dont le nom a été cité dans la presse sont libres. Il n'y a pas de raison pour que mes clients soient sous mandat de dépôt depuis plus de neuf mois et qu'ils risquent un examen de leur voie anale alors que les personnalités restent en liberté et ne risquent aucun examen!» La présidente de l'Association de défense de l'homosexualité n'a pas pu assister, le 21 février, à la deuxième audience d'un procès opposant trois plaignants aux directeurs de publication qui les ont outés. Deux affaires ont été renvoyées au lendemain et la troisième a été mise en délibéré, rapporte Le Messager. Les prévenus ont promis de produire des preuves, mais Alice Nkom estime que «les journalistes auront du mal à s'en sortir. Car même s'ils ont des preuves de ce qu'ils avancent (comme ils le clament), le juge ne pourra pas les recevoir en vertu de l'article 305, qui protège la vie privée. Le président l'a d'ailleurs dit dans son discours à la Jeunesse: la vie privée, c'est sacré». http://www.lemessager.net/details_articles.php?code=110&code_art=1058 |
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