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Roger Karoutchi préférait parler lui-même de son homosexualité | 27/01/2009 «Comme ils avaient une tendance naturelle à en parler à ma place, sans que je ne dise rien, on va admettre qu'il vaut mieux que ce soit moi qui en parle», a déclaré dimanche à propos de ses adversaires Roger Karoutchi, candidat aux primaires UMP aux régionales en Ile-de-France. On avait appris vendredi dernier que le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement révèle son homosexualité dans un livre à paraître en février, Mes quatre vérités (Flammarion). Interrogé dimanche sur TF1, le ministre a aussi raconté aussi comment Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, l'avait invité en week-end au Pyla en lui demandant d'inviter son compagnon. «Son invitation m'a touché et décomplexé», a-t-il dit, ajoutant que le 14 juillet 2008, le Président avait présenté son compagnon aux chefs d'Etat et de gouvernement étrangers invités à l'Elysée dans le cadre du lancement de l'Union pour la Méditerranée. Roger Karoutchi dans 7 à 8 Questionnée l'automne dernier sur ce qui la différenciait de son concurrent, sa principale adversaire dans ces primaires, Valérie Pécresse, également membre du gouvernement (Enseignement supérieur), avait mis en avant son statut de «mère de famille». Karoutchi y avait vu une allusion latente à son homosexualité. «On doit pouvoir avoir la vie privée que l'on souhaite» et «pouvoir faire de la politique sans que ce soit ni un handicap, ni quelque chose de difficile à assumer. C'est son choix, c'est sa sincérité», a commenté vendredi Valérie Pécresse. «Dans la bataille pour les régionales, il voulait dire la vérité à ses électeurs, et c'est éminemment respectable», a commenté le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. «Ce qu'a fait Roger Karoutchi, c'était très pudique, il n'a pas fait étalage de sa vie privée. Simplement, peut-être qu'il a voulu prévenir, dans sa famille politique, un mauvais coup (...) et il a préféré prendre les devants, a commenté hier l'eurodéputé PS Harlem Désir. En tant qu'homme, je trouve que c'est bien qu'il le fasse s'il l'a choisi, cela ne doit pas être une obligation.» «Très bien. Bravo. C'était connu, en même temps, il ne faisait pas de l'étalage», a jugé pour sa part Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France, qui affrontera en 2010 le vainqueur des primaires UMP. Il doit penser que c'est utile. Je trouve que ce n'est pas antipathique, mais c'est un peu utilitaire quelque part.» Alors que la présidence de l'Ile-de-France est le rêve de toujours de Roger Karoutchi, plusieurs ténors UMP franciliens lui avaient demandé de jeter l'éponge, vu son déficit de «notoriété». En 2004 déjà, il avait dû céder sa place à Jean-François Copé. Rappelant qu'il a été par le passé victime de piques à connotation homophobe à l'UMP, son entourage veut croire qu'il sera désormais pleinement libéré pour sa campagne. |
Source : par Quotidien/AFP Têtu.com
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