01/03/2006 Selon un communiqué de de l'association portugaise Panteras Rosa - front de combat contre l'homophobie, Gisberta, une Brésilienne transsexuelle et prostituée, a été torturée, violée et assassinée par 14 garçons de 10 à 16 ans. Son corps a été retrouvé le 22 février au fond d'un puits, dans un bâtiment en construction de Porto, après les aveux des meurtriers présumés. Les associations trans reprochent aux médias portugais d'avoir commenté le crime «de façon erronée et tendancieuse», aux partis politiques de ne pas s'être exprimés (seuls quelques personnes ont fait part de leur opinion, mais en leur nom propre) et aux associations LGBT d'avoir participé à la confusion en se montrant incapables de se faire entendre sur l'identité réelle de la victime et sur la différence entre homophobie et transphobie. Les médias n'ont pas qualifié le meurtre de «crime de haine» ni publié de photo de la victime. Seul un garçon de 16 ans (pénalement responsable, donc) a été incarcéré, les autres ont été remis en semi-liberté au foyer d'accueil pour mineurs qui les accueille. «L'abbé Lino Maia président de l'union des IPSS (Institutions particulières de solidarités sociales - appartenant à l'Église et financées par l'état), affirmait hier [le 24 février] que les jeunes avaient des circonstances atténuantes, parce que l'un de leurs camarades serait harcelé par un pédophile, s'insurge le communiqué. Devant l'assassinat, l'Église tente d'incriminer la population LBGT, amalgamant pédophilie et LBGT. Amalgame qui ne fait que renforcer l'homophobie et la transphobie.» Panteras rosa appelle à faire pression sur le gouvernement portugais afin que «l'État assume ses responsabilités, qu'il n'a jamais assumées envers ces enfants. Qu'il punisse qui a atteint l'âge d'être responsable. Mais qu'il ne confonde pas enfants et jeunes et qu'il n'oublie pas l'âge dramatique d'une partie du groupe et ne se lave pas les mains du crime et des préjugés qui y ont conduit. Les adultes et ceux qui dirigent le pays sont responsables des préjugés qui mènent à la haine.» Des modèles de lettre sont disponibles sur le site tgeu.net. http://tgeu.net/ |
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