10/02/2009 L'Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l'immigration et au séjour (Ardhis), le Réseau éducation sans frontières (RESF) et l'association de Noirs et métis LGBT Tjenbé Rèd se mobilisent pour Saad. Ce demandeur d'asile homosexuel égyptien, que les associations connaissent depuis juin 2007, a été placé le 29 janvier au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) par la préfecture de police de Paris. Il risque d'être expulsé à tout moment alors qu'il attend une convocation de la Cour nationale du droit d'asile, son dernier espoir d'obtenir l'asile en raison de son orientation sexuelle. Une orientation qui a failli lui coûter la vie dans son pays. «Mutilé en Égypte, suite une intervention chirurgicale effectuée de force par son père pour "réparer son corps", il en garde de graves séquelles invalidantes qui non seulement le font souffrir mais aussi à tout moment peuvent mettre en jeu son pronostic vital, faute d'intervention adaptée en urgence», explique une lettre que l'Ardhis et RESF encouragent à envoyer à la préfecture de police de Paris. Cette homophobie, qu'il a fuie, a participé à rendre Saad «très fragile psychiquement». Il aurait d'ailleurs déjà fait plusieurs tentatives de suicide. Dans ce contexte, la missive explique que «son maintien en rétention et son éloignement présentent des risques gravissimes d'atteinte à son intégrité psychique et physique» et que le «renvoyer en Égypte est l'exposer à une déchéance et à une mort certaines». D'où l'appel à sa «libération immédiate» et à sa «régularisation». Quant à Saad, qui vient d'entamer une grève de la faim, il a expliqué à l'Ardhis et RESF qu'il rejette toute liberté factice: «Je ne veux pas juste être libéré et que mon calvaire continue comme avant, livré à nouveau à une condition de sans-droit. Cette fois, je veux être protégé et pouvoir vivre dignement.» |
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