23/03/2009 Un coming out pour rien ? Deux mois après avoir révélé son homosexualité, Roger Karoutchi a perdu, face à Valérie Pécresse, la primaire UMP en Ile-de-France pour la tête de liste aux élections régionales de 2010, a-t-on appris de sources UMP concordantes dimanche à l'issue du dépouillement du vote. La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, 41 ans, a ainsi été élue chef de file de l'UMP en recueillant 59,9% des voix contre 40,1% à son adversaire Roger Karoutchi, 57 ans, secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement et chef de l'opposition à la Région Ile-de-France, soit un écart de «6.000 voix» entre les deux rivaux, selon ces sources citées par l'AFP, à l'issue d'une campagne primaire émaillée de vives passes d'armes. Sur son site internet comme lors d'interviews, Valérie Pécresse insistait alors : «mère de trois enfants, habitant la grande couronne et travaillant à Paris depuis toujours, je connais la vie des Franciliens, leur difficulté à concilier vie professionnelle, vie familiale et personnelle». Pour tenter d'exister et déjà en position de challenger face à sa rivale, Roger Karoutchi a alors décidé de faire son coming out, fin janvier, dans le magazine L'Optimum puis sur TF1 et au détour de son autobiographie, Mes quatre vérités (Flammarion), sans manquer de vanter l'amitié qui le lierait au Nicolas Sarkozy, le Président de la République, qui avait pourtant laissé Valérie Pécresse se porter candidate contre lui. Le coming out d'une personnalité politique est un geste rare, et, de la part d'un ministre en exercice, il s'agissait même d'une première. Mais cette révélation, bien que très fortement médiatisée durant quelques jours, n'aura pas suffi à Roger Karoutchi à pallier son déficit de popularité. |
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