10/04/2009 Officiellement nommé à la tête d'une mission sur «la modernisation de la législation sur l'autorité parentale et le droit des tiers » par le Premier ministre François Fillon ce jeudi 9 avril, le député UMP Jean Leonetti s'est empressé de rassurer ceux qui avaient crié au scandale à la mention des familles homoparentales dans l'exposé des motifs de l'avant-projet de loi sur les droits des tiers, ou statut du beau-parent. Dans un entretien publié sur lefigaro.fr, le député assure qu' «il n'est pas pertinent d'aborder la question de l'homoparentalité de manière détournée». «Que les juges tranchent au cas par cas» Conséquence : «Il faudra donc éliminer ce sujet inutilement polémique qui brouille le véritable objectif du texte législatif : la défense de l'intérêt de l'enfant dans les familles recomposées.» Pourtant, Leonetti ne se dit pas opposé à ce que le texte s'applique aux familles homoparentales, estimant que «le tiers est celui avec qui l'enfant a tissé des liens» et qu' «il ne doit pas être défini en fonction de son orientation sexuelle» mais semblerait préférer un traitement «au cas par cas» : «mieux vaut que les juges tranchent au cas par cas, en fonction des liens affectifs existants. Je ne pense pas qu'il faille créer des droits spécifiques pour un type de population.» Curieuse analyse des demandes des familles homoparentales qui souhaitent simplement que leurs enfants soient protégés... comme les autres. Un discours mi-chèvre, mi-chou donc, destiné surtout à rassurer un certain électorat, tout en ne fermant pas complètement la porte au projet de Morano - mais dont on peut craindre qu'il conduira, au final, à rayer les familles homoparentales de l'exposé des motifs pour les laisser à ce qu'elles connaissent déjà : l'arbitraire des juridictions. |
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