21/03/2006 Une trentaine d'élèves de Douala ont été mis à la porte de leur établissement pour homosexualité, rapporte le journal camerounais Quotidien Mutations. Le directeur du collège privé Eyengue Nkongo, Edouard Eyengue, a ainsi obtenu les aveux de 11 jeunes filles. Aveux que le responsable scolaire a transmis, lundi 13 mars, au procureur de la République près des tribunaux de grande instance de Douala Bonanjo. Une information judiciaire est en cours dans cette affaire, qui aurait éclaté lorsque deux adolescentes se sont disputées à propos d'une fille sur laquelle toutes les deux avaient des vues. Trois autres écoles auraient exclu des élèves pour homosexualité. «Je ne peux pas dévoiler les noms de ces établissements, mais enquêtez. Vous verrez que ce que je dis est vrai, insiste le directeur. La pratique existe depuis des années mais certains responsables d'établissements l'ont toujours cachée. Moi, je ne pouvais pas l'admettre ici.» Le gouverneur de la province du Littoral (dont Douala est le chef-lieu) a envoyé des émissaires dans les écoles concernées, la semaine dernière, pour prendre mesure de la situation. Pendant ce temps, plusieurs radios de la ville diffusent «le hit parade des établissements dans lesquels on retrouve le plus d'homosexuels à Douala. Les noms des collèges confessionnels les plus cotés de la ville et certains instituts de formation technique industrielle et commerciale sont régulièrement cités», commente le Quotidien Mutations. Les élèves incriminées du collège Eyengue Nkongo ont quitté le foyer familial et ont été envoyées chez des proches. |
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