10/04/2009 Deux trans «male to female» rejoignaient leur véhicule après avoir passé la soirée au Happy People, le principal club gay d’Annecy (Haute-Savoie), dans la nuit du samedi 4 avril au dimanche 5. Elles ont alors été prises à partie par un groupe de neuf hommes d’une vingtaine d’années. Selon plusieurs témoignages, ils les ont invectivées, leur ont craché dessus. L’un d’entre eux a même jeté une bouteille en verre dans leur direction. Mais les agresseurs ne pensaient sûrement pas tomber sur deux expertes en self-défense: celles-ci parviennent à éviter les assauts et à les contenir. Intervenue rapidement, la police place les neuf personnes en garde-à-vue. Les victimes ont déposé plainte, le substitut du procureur, François Kaiser, a engagé des poursuites contre trois individus pour violences sans incapacité (n’ayant pas occasionné d’ITT) commises en raison de l'orientation sexuelle des plaignants. Confusion dans les médias locaux «Plaignants», et non «plaignantes», car comme l’affirme le substitut, «il s'agit bien de personnes de sexe masculin, non opérées et qui ne souhaitent pas l'être, semble-t-il». Dans les jours qui ont suivi l’agression, la confusion a en effet gagné les médias locaux et notamment Le Dauphiné libéré, qui a d’abord parlé de transsexuelles puis de travestis avant d’expliquer la situation en reprenant le témoignage d’une des victimes: «Je ne souhaite pas aller jusqu'à l'opération mais je ne suis pas pour autant un travesti. Un travesti redevient un homme à part entière une fois son déguisement enlevé. En ce qui me concerne, je prends un traitement hormonal à base d'œstrogènes; ma physiologie, mon apparence physique et ma façon de réagir ont complètement changé.» Voilà qui met la justice dans l’embarras et qui rappelle que l’identité de genre n’est pas considérée comme un motif de discrimination et ne peut constituer un motif aggravant lorsqu’a lieu une agression. |
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