22/03/2006 Me Alice Nkom est rentrée «meurtrie» de Yaoundé après l'ouverture, le 17 mars, du procès de neuf homosexuels présumés détenus à la prison centrale de Kondengui depuis le 1er juin 2005 (lire Quotidien du 3 juin 2005). Finalement, il n'y aura qu'une seule et même affaire, alors qu'au départ sept accusés devaient être entendus le 17 mars et les deux autres le 23. La demande de remise en liberté provisoire a été rejetée une première fois alors que «les accusés ne représentent aucun danger, qu'il n'y a pas de victime et pas de preuve», lance la présidente de l'Association camerounaise pour la défense de l'homosexualité. C'est d'ailleurs ce manque de preuve, selon Me Alice Nkom, qui a poussé le parquet à ordonner que l'instruction soit reprise à zéro. La militante a «refait une demande de mise en liberté provisoire en arrivant à Douala», où elle vit. Elle a par ailleurs dénoncé, dans une lettre envoyée au Vice-Premier ministre vendredi 18 mars, le traitement de ses clients et rappelé que l'homosexualité a été criminalisée par «l'ordonnance scélérate, totalitaire et liberticide du 28 septembre 1972» de l'ancien président Ahmadou Ahidjo. Elle souligne que ce texte n'est pas compatible avec l'article 26 de la Constitution de 1996: «Seule une loi votée par le parlement a compétence pour déterminer ce qui est crime ou délit et quelle peine il faut appliquer! C'est à la Constitution de s'appliquer et à l'ordonnance du 28 septembre de disparaître.» La prochaine audience est fixée au 21 avril. |
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