27/03/2006 Alors qu'en France, les autorités sanitaires continuent de refuser que les homosexuels donnent leur sang (ce qu'ont dénoncé récemment de nombreuses associations réunies autour de l'initiave de Sos Homophobie), l'Institut portugais du sang (IPS) a décidé de mettre fin à cette exclusion. «La tendance actuelle est à l'égalité des critères pour tous indépendamment de leur orientation sexuelle», affirme José de Almeida Gonçalves, directeur de l'IPS, dont les propos sont rapportés par le quotidien Diario de Noticias. Le président de cet organisme fait valoir que l'IPS n'a réagi à aucune pression. En fait, l'apparition de nouvelles techniques de dépistage beaucoup plus fiables comme le test d'amplification des acides nucléiques (TAN) permettent aujourd'hui de lever cette interdiction frappant les gays. «Grâce à un degré de fiabilité très supérieur aux précédents tests, cette technique permet de dépister avec beaucoup plus de sécurité d'éventuelles infections comme le VIH ou les hépatites», explique-t-il. La mesure a été évidemment accueillie avec joie par les associations homosexuelles. Pour comprendre cette exclusion, il faut revenir aux méthodes souvent mises en place par les instituts du sang en Europe: du fait des risques de contamination par le Vih et les hépatites, des critères d'exclusion qui visaient les groupes de population les plus exposés par ces épidémies ont été mis en place dans les années 80. En France, une circulaire de 1983 exclut ainsi les gays, les personnes originaires d'Haïti et d'Afrique équatoriale et leurs partenaires sexuels et les usagers de drogues. Ce sont donc des groupes à risques qui sont visés et non les conduites à risque de chacun. Hormis le fait que ces groupes ne correspondent plus au visage actuel des épidémies de sida et des hépatites, l'utilisation de certains tests, certes plus coûteux, pour analyser les lots de sang, pourrait permettre de mettre afin à ces exclusions générales par sous-groupes pour favoriser plutôt une longue discussion avec les donneurs sur leurs pratiques. Au Portugal, le pas a été franchi. Reste à voir ce que fera la France. http://www.france.qrd.org/assocs/sos/ |
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