04/05/2009 Un show incendiaire. Ce n'est pas un adjectif usurpé car ce Point de Suture Tour est placé sous le signe du feu. Nous avions quitté Mylène Farmer à Bercy le 29 janvier 2006 derrière un rideau d'eau, nous l'avons retrouvée samedi soir à Nice dans une ambiance endiablée, au milieu des flammes. 21h00, Nice, Palais Nikaïa. La tension monte, elle est même palpable dans l'immense salle niçoise. Il faut dire que ses fans ont répondu présent en masse (près de 9 000 spectateurs), certains campant devant le palais depuis quatre jours ! Dans la salle, l'impatience se fait sentir et les regards tournés vers Jean Paul Gaultier (qui habille la star de six tenues réussies), Nathalie Reims (amie de Mylène) et Benoît Di Sabatino (l'amoureux de la belle) n'arrivent pas à calmer les fans au bord de l'explosion. Visiblement heureuse d'être là 21h25. Sur l'écran géant, au centre de la scène, l'œil de Mylène apparaît. Les hurlements redoublent. L'œil se ferme pour s'ouvrir à nouveau, enfin la pupille de la chanteuse - tel un soleil noir - explose. Le spectacle est commencé. Mylène, royale, iconique, arrive sur un piédestal entouré de deux immenses squelettes articulés. Visiblement heureuse d'être là (ouf !), elle sourit à son public en transe. Derrière elle, des cases contiennent des mannequins nus en plastique. Le ton est donné, squelette, tête de mort, bandages chirurgicaux..., Mylène reste Mylène. Comme écorchée vive dans sa tenue rouge sang, Mylène entonne un Paradis inanimé, nouvelle chanson efficace et assez rock. Le reste du spectacle est bien rodé, tantôt en compagnie de danseurs (en Gaultier également), tantôt seule. Après un enchaînement de tubes aux tempos parfaitement réactualisés par Laurent Boutonnat et Yvan Cassar (L'Âme-Stram-Gram, XXL, Appelle mon numéro, Pourvu qu'elles soient douces...), la chanteuse se calme pour offrir à son public - ravi on s'en doute - quatre ballades qu'elle chante des sanglots dans la voix (Point de suture, Nous souviendrons-nous, Rêver et Ainsi soit je...). Et de finir avec d'autres succès désormais intemporels (Libertine, Sans contrefaçon, Désenchantée...) qui réveillent la salle d'un bond. Squelettes, têtes de mort, bandages chirurgicaux..., Mylène reste Mylène! Engloutie dans la lave... numérique Reste la sortie de la star, toujours très soignée et théâtrale. Après un C'est dans l'air électrique, la chanteuse choisit de quitter ses fans sur Si j'avais au moins..., nouvelle chanson très mélancolique. La belle monte l'escalier, salut une dernière fois le public et se voit engloutie dans les laves d'un volcan numérique. La messe est dite ! Les danseurs et les musiciens n'auront pas le droit à une présentation par l'artiste, c'est un générique de fin qui s'en chargera... Il est 23h15, la salle se vide (Mylène Farmer ne fait jamais de rappels) et les fans, repus, devront attendre 24 heures pour retrouver leur icône et son spectacle réussi à Nice puis dans toute la France (et quelques dates en Belgique, Suisse et Russie). Pour les Parisiens, il faudra attendre les 11 et 12 septembre prochain au Stade de France pour s'enflammer avec la chanteuse. |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|