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Bagdam, vingt ans consacrés aux lesbiennes: Namita Chakrabarty | 12/05/2009 Divine Comédie: Les rituels de la séduction à Londres, une enquête philosophique sur les malentendus interculturels, telle est l'étude - joliment intitulée - que Namita Chakrabarty a présentée au dernier colloque de Bagdam Espace Lesbien. Cette Indienne de 45 ans, enseignante à l'Université de Londres (University of East London), y met en avant, avec humour, les difficultés de communication pouvant surgir en raison des différences culturelles et de langage. Notamment en matière de drague... Sa double culture, indienne et anglaise, ainsi que ses amies originaires de tous pays, lui ont fait particulièrement prendre conscience de cette problématique. Jonglant habilement entre ses travaux universitaires et ses réalisations artistiques, elle se concentre certaines thématiques telles que «les domaines de la sexualité, l'égalité des droits concernant les races et les genres». L'exploration des questions d'identité, de communautés, tout cela au travers de vidéos, performances, scripts, etc. Et même de romans, le dernier en date «avec une thématique gay et lesbienne très multiculturelle !» sourit celle qui cherche actuellement un éditeur. A bon entendeur.. Bagdam, vingt ans consacrés aux lesbiennes Six colloques depuis 2000, douze festivals du Printemps lesbien, Bagdam est devenu le symbole de la vie lesbienne à Toulouse... et bien au-delà. D'abord sous forme de Bagdam Café de 1989 à 1999 - premier et unique café entièrement non mixte dans l'hexagone - puis de Bagdam Espace Lesbien après sa fermeture. Plus de lieu donc, mais des publications (Espace Lesbien et Bagdam édition), et toujours de l'énergie à revendre ! Cent pour cent lesbien, tel est le credo des fondatrices de cette association qui entend être «un des lieux majeurs d'expression, d'initiative et d'échange des créations et de la pensée lesbienne»*, sans se soumettre aux «normes ambiantes». Avec «l'ambition non seulement de transformer la vie quotidienne des lesbiennes (politique intérieure), mais aussi d'imposer leur existence citoyenne (politique extérieure)». A son origine, quelques lesbiennes féministes, issues de la Maison des Femmes de Toulouse (créée en 1976), Brigitte Boucheron, Jacqueline Julien, Sylviane Francesconi et Sonia Ruiz, qui ont voulu créer un espace qui leur soit plus spécifiquement dédié. Tout en revendiquant l'héritage du mouvement des femmes des années 70, dont la ville rose fut particulièrement partie prenante. Pour fêter son 20ème anniversaire, Bagdam a choisi de se pencher sur «L'Arme du rire/Larmes du rire» pour son colloque international d'études lesbiennes qui réunit des chercheuses et militantes de tous les pays. Quant au traditionnel Printemps, il propose de nombreuses manifestations (films, débats, concerts, expos...) en partenariat avec la cinémathèque, des librairies, l'université, etc Un festival en ville qui est l'occasion de se faire connaître dans toute l'agglomération. Avec désormais le soutien officiel de la municipalité et des institutions régionales. Une grande nouveauté à saluer. |
Source : Par Anne Delabre Têtu.com
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