29/05/2009 C'est une situation peu connue. De nos jours, encore, les personnes mortes du sida sont considérées comme des pestiférés. Au nom d'une législation datant de 1986, ils peuvent encore aujourd'hui être interdits de «soins de conservation», le VIH étant considéré comme «maladie contagieuse», au même titre que la peste ou la rage! Cette réglementation peut également conduire à une interdiction de transport du corps avant mise en bière, ce qui peut priver la famille du droit de revoir une dernière fois le patient après sa mort. Cette législation revient sous les feux de l'actualité avec la question écrite posée par un sénateur à Roselyne Bachelot. Jean-Pierre Sueur, élu socialiste du Loiret, indique qu'«il ressort que le maintien de "l'infection à VIH" dans la liste des maladies interdisant des soins de conservation relève d'une époque où le mode de transmission de la maladie était encore mal connu». Il demande à la ministre de la Santé «quelles initiatives elle compte prendre afin de modifier la réglementation en vigueur et mettre ainsi fin à la discrimination dont sont victimes à cet égard les personnes atteintes du sida». Dans une lettre qu'il lui a adressée, Jean-Luc Roméro, président des Elus contre le sida, se félicite de cette «mobilisation», «essentielle sur ce dossier». «Précautions universelles» Une lettre qui fait écho aux objections du Conseil national du sida, qui déplorait le 31 mars dernier «que le principe de l'interdiction de soins de conservation sur les corps des personnes infectées par le VIH soit encore en vigueur. (...) Le Conseil rappelle qu'aucun argument technique ou scientifique ne peut justifier l'application de mesures spécifiques en matière d'opérations funéraires sur les corps des personnes décédées infectées par le VIH dès lors que sont strictement suivies les précautions universelles qui s'imposent lors de toute opération funéraire.» Quel que soit le statut sérologique du défunt, les personnels chargés des opérations funéraires sont en effet tenus à des règles bien particulières pour éviter les contacts avec le sang ou les liquides biologiques, tous potentiellement porteurs d'agents pathogènes en période post-mortem. Rien ne s'oppose donc à la modification de cette législation. |
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