26/10/2001 La proposition du gouvernement britannique de déclasser le cannabis, pour que sa possession ne soit plus passible d'une arrestation, est une victoire pour le premier responsable de la police de Londres ouvertement homosexuel, rapportait mercredi 24 octobre l'Evening Standard. "Sans en informer ses supérieurs au sein de Scotland Yard ou prévenir le ministère de l'Intérieur, (Brian) Paddick a ordonné (il y a quatre mois) à ses policiers de cesser d'arrêter des personnes trouvées en possession de cette drogue", écrivait le quotidien du soir. Depuis juillet, les policiers de Lambeth, quartier du sud de Londres, se sont ainsi contentés de donner des "avertissements" à 218 personnes, y consacrant en moyenne une dizaine de minutes au lieu des 5 à 10 heures nécessaires lorsqu'un individu est arrêté. Le ministre de l'Intérieur David Blunkett a proposé mardi 23 octobre que la possession de cannabis, une drogue "douce", soit désormais classée "C" et non plus "B", soit dans la même catégorie que les antidépresseurs. Le ministre a souligné que la possession demeurait illégale, mais que les consommateurs ne devraient pas être inquiétés s'ils n'ont sur eux que des petites quantités. L'Evening Standard qualifie cette annonce de "victoire personnelle" pour Brian Paddick, 42 ans, éduqué à Oxford. La proposition de M. Blunkett, saluée par la presse et les organisations qui se battent pour la dépénalisation de cette drogue, s'est traduite mercredi par une hausse du titre de GW Pharmaceuticals, une société pharmaceutique britannique qui développe des médicaments anti-douleur à base de cannabis. Les policiers du commissaire Paddick font, eux, des économies depuis juillet. Une arrestation pour ce genre de délit coûtait en moyenne 10.000 livres (16.000 euros) et aboutissait à une amende de 45 livres (72 euros) en moyenne (avec AFP). |
Source : Têtu |
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