18/04/2006 Après plusieurs mois de silence, le ministère de la Défense a enfin reconnu qu'il avait espionné des associations étudiantes défendant les droits des homosexuels. Ce scandale avait été révélé par les médias en décembre 2005. Ils soutenaient que le Pentagone avait espionné plusieurs associations étudiantes opposées à la politique du «don't ask, don't tell», qui interdit aux militaires homosexuels de révéler leur orientation sexuelle, sous peine d'exclusion, et pire, que le Pentagone n'avait pas hésité à classer ces associations étudiantes dans les «menaces crédibles de terrorisme». Pourquoi de tels excès? Vraisemblablement parce que ces associations avaient osé s'opposer à la présence des recruteurs de l'armée sur les campus. En effet, depuis l'arrivée de George W. Bush au pouvoir, son administration avait menacé de couper les subventions aux universités qui n'accepteraient pas la présence des recruteurs de l'armée sur les campus (lire Quotidien du 7 mars). En février 2006, le Pentagone s'était contenté de reconnaître, dans une lettre adressée à une commission du Sénat, qu'il avait collecté des informations sur des opposants «de façon inappropriée». Mais le Pentagone refusait toujours de communiquer la liste des associations espionnées. Une plainte avait alors été déposée par l'association de défense des militaires homosexuels, Servicemembers Legal Defense Network (SLDN). La révélation de la liste des associations espionnées est donc une victoire pour SLDN. Mais comme le souligne son directeur, Dixon Osburn, «le ministère de la Défense a à présent reconnu l'existence d'un programme de surveillance des associations LGBT. Toutes les informations collectées doivent être détruites, et aucune autre surveillance similaire ne devra être autorisée dans le futur». Et de conclure: «La liberté d'expression n'est pas une menace pour notre sécurité nationale.» |
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