04/06/2009 Avant le scrutin européen, dimanche, nous vous proposons une série d'entretiens avec les principaux candidats. Première invitée, Corinne Lepage, tête de liste du MoDem dans le Nord-Ouest. TÊTU: Depuis la création du MoDem en 2007, quelle a été l’action de votre parti au Parlement Européen dans le sens de l’égalité des droits LGBT, ou la lutte contre l’homophobie? Corinne Lepage: Les députés européenns du MoDem ont toujours voté au Parlement dans le sens des libertés publiques, et notamment la lutte contre l'homophobie. Il n'y a pas eu un vote contraire à ces principes. La défense des libertés publiques est d'ailleurs l'un des éléments fondateurs de notre parti. En France, j'ai été l'une des premières à demander un recours contre le texte Edvige, comme François Bayrou. Et puis nous avons toujours été des luttes contre l'homophobie. Nous avons protesté contre monsieur Vanneste. Concernant le mariage et l’adoption où en sont les débats dans votre parti? François Bayrou avait pris position au moment des présidentielles sur le sujet. Il avait d’ailleurs donné une interview à TÊTU (pas de mariage, mais adoption simple -sans lien de filiation- permise aux couples homosexuels, NDLR). Par ailleurs, une commission de travail a été mise en place, même si pour l’instant nous n’avons pas encore statué sur une position officielle. Personnellement, je suis pour la reconnaissance de l’homoparentalité et de l’adoption, dans la mesure où c’est dans l’intérêt de l’enfant. Et je suis également favorable à une union civile permettant des droits équivalents au mariage, et la célébration en mairie. Entre les difficultés pour adopter la directive horizontale contre les discriminations, et le fait que les revendications du mariage et de l’homoparentalité relèvent des compétences nationales, quelle est la réelle marge de manœuvre du Parlement? C’est la raison pour laquelle, dans ces élections, il est difficile de séparer États et Europe. Car, actuellement, le Conseil des ministres de l'Union européenne, et donc les différents gouvernements, conservent une position importante. Si le traité de Lisbonne entre en vigueur, les pouvoirs du Parlement seront renforcés. Je note d’ailleurs qu’il y a peu de décisions qui se prennent au Conseil sans que la France ait donné son accord. Sinon, au niveau de la Cour européenne des droits de l'homme (institution issue du Conseil de l’Europe, et non de l’Union Européenne, NDLR), je me fécilite de l’évolution de la jurisprudence qui va dans le sens de la reconnaissance progressive de l’homoparentalité. C’est important car l'Union européenne s’inspire de la Convention européenne des droits de l'homme. Que proposez-vous pour rendre l’Union européenne plus démocratique? Nous proposons notamment la mise en place d’un référendum d’initiative européen. Dans ce cadre, les citoyens de l’Union seraient informés trois mois à l’avance de la discussion d’un texte au Parlement, et pourraient faire davantage faire entendre leur voix à l'égard des autres institutions européennes. Personnellement, je soutiens l’idée d’un droit de recours direct lorsque des directives ou des réglements lèsent des intérêts. |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|