05/06/2009 Avec Nancy, Lille et Tours, Montpellier organise sa marche des fiertés LGBT samedi 6 juin. Une 15ème édition, encore plus ouverte sur la région, qui devrait battre des records d'affluence. Son organisateur a répondu aux questions de TÊTU. Les 8 jours de festivités proposés par la Lesbian and Gay Pride (LGP) Montpellier Languedoc Roussillon se termineront, ce samedi 6 juin, avec la Marche qui partira du Jardin du Peyrou à 15 h pour arriver sur la place du marché aux fleurs vers 18 h. Il faut s'attendre à une affluence record pour cette 15ème édition, puisqu'il y aura deux fois plus de chars que l'an dernier. Belle réussite pour la nouvelle direction de la LGP qui s'est mise en place à l'automne 2008, et qui organise sa première Marche cette année. Vincent Autin, le président la LGP Montpellier Languedoc Roussillon, répond aux questions de TÊTU. TÊTU: Quelles sont les spécificités de la gay pride de Montpellier cette année ? Vincent Autin: Cette 15ème Marche s'inscrit évidemment dans la continuité de ce qui a été fait les années précédentes. Mais on a souhaité la faire évoluer en essayant de réunir le plus d'acteurs possible. En s'ouvrant sur les autres, on est passé de 11 chars l'an dernier à 23 cette année. En plus des chars des commerçants et des associations LGBT, et des chars des acteurs de lutte contre le VIH qui feront de la prévention, on aura un char de la CFDT, un de la CGT, un dédié au handicap, et un char de la Lozère pour que les gays qui habitent dans des zones rurales se sentent représentés à la Marche. On a vraiment voulu donner une dimension régionale à la Marche, dans la lignée de ce qu'on a fait pour l'association qui s'appelle à présent la LGP Montpellier Languedoc Roussillon. Pourquoi avoir choisi comme mot d'ordre : «A quand le courage politique ?» Parce qu'en plus de la dimension festive, on voulait un message qui sonne un peu comme un retour aux sources du militantisme. Depuis la loi sur le pacs en 1999 et la loi sur la lutte contre les discriminations en 2004, les choses n'ont pas bougé. On est apolitique, et on souhaite donc interpeller l'ensemble de nos élus qui doivent faire preuve de plus de courage sur les questions LGBT. Ils doivent agir concrètement sur ces sujets, qu'ils soient dans la majorité ou dans l'opposition. Sur des sujets comme le transsexualisme ou le statut des beaux parents, il faut qu'ils aillent au delà du simple effet d'annonce. Il y a encore beaucoup de progrès à faire sur le terrain de l'égalité des droits. Il faudrait aussi que des efforts soient faits en matière de prévention contre le VIH. La ville de Montpellier soutient-elle la Marche ? Oui, et en plus cette année, la municipalité a pavoisé les trois principales places de la ville aux couleurs de la LGP, et aux couleurs de la Marche. Le symbole est très fort, et sur le plan de visibilité, c'est super. Quels changements avez vous apporté aux festivités qui précèdent la Marche ? Traditionnellement, la Marche de Montpellier était précédée par une «semaine culturelle et militante» qui s'étalait sur 5 jours. Cette année, on a voulu baptiser ces festivités, le Festiv'All, pour bien montrer qu'elles sont destinées à tous. On a d'ailleurs souhaité donner un slogan à ce Festiv'All : «Comme vous, riches de nos différences». Ainsi, depuis le vendredi 29 se succèdent des débats, des expos, des représentations, etc ouverts aux LGBT, et aux hétéros. Tout est gratuit et la plupart des activités de ce Festiv'All sont accessibles aux sourds. Propos recueillis par Stéphane Garneri. Programme du samedi 6 : 12 h : Pik-Nik « Arc en Ciel » du Collectif contre l'homophobie au Jardin du Peyrou 13 h : Forum des associations au Jardin du Peyrou 15 h : Départ de la Marche au Jardin du Peyrou 18 h : Apéro de clôture sur la Place du Marché aux Fleurs 23 h : Soirées de clôture officielles à la Villa Rouge et au Maxximum |
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