25/06/2009 Entre Gaylib, mouvement affilié à l'UMP, et les Panthères roses, rien ne va plus. Pour elles, une association solidaire de l'UMP et du gouvernement n'a pas sa place à la marche des fiertés. A deux jours de la gay pride, la guerre fait rage entre Gaylib, mouvement affilié à l'UMP, et les Panthères roses. Ce sont elles qui ont ouvert les hostilités la semaine dernière, en adressant à l'Inter LGBT une lettre baptisée «Que fait Gaylib à la marche des fiertés ?» «La gay pride exige l'égalité des droits. Ca ne fait pas partie des revendications de Gaylib, qui appartient à un parti homophobe et qui soutient un gouvernement homophobe», affirment les Panthères roses. «Gaylib n'a pas sa place à la gay pride» Elles rappellent ainsi que l'UMP compte toujours dans ses rangs Christine Boutin et Christian Vanneste, et que son secrétaire général, Xavier Bertrand, s'oppose au mariage homosexuel et à l'adoption par des couples homos. Elles accusent également le gouvernement de mener «une politique d'immigration qui renvoie des homos dans leurs pays au risque de leur vie», ou de n'avoir jamais créé le Contrat d'union civile, promis par Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle. Leur conclusion : «Gaylib n'a pas sa place à la gay pride». Du côté de Gaylib, on juge cette remise en cause «injuste». «Notre présence est aussi légitime que celle des autres associations, estime Stéphane Dassé, porte-parole de Gaylib. Nous menons un travail exigeant et difficile pour faire avancer nos élus sur les problématiques LGBT». Dialogue rompu Il vante ainsi le bilan de son association et des gouvernements UMP successifs, qui «ont apporté de nombreuses avancées pour les causes LGBT». Dans un communiqué envoyé hier à l'ensemble des associations, Gaylib compile les mesures de la droite en faveur des homos, comme l'aggravation des sanctions pénales pour les insultes à caractère homophobe, la création de la Halde, «les améliorations apportées au Pacs», ou la déclaration de Rama Yade à l'ONU pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité. Des arguments qui ne suffisent pas à apaiser les Panthères roses et d'autres associations comme Act Up, avec lesquelles le dialogue est rompu. Depuis deux ans, cette hostilité se manifeste à chaque marche, et GayLib se retrouve au cœur de nombreux incidents. L'année dernière, son char a été bloqué pendant une heure par des militants d'Act Up, des Panthères et de partis d'extrême gauche, rejoints par de nombreux manifestants (voir l'article de TÊTU). «Serein» Cette année, Stéphane Dassé avoue avoir évoqué «les problèmes de sécurité» avec l'Inter LGBT, mais se dit «serein» pour samedi. «La gay pride doit être un moment festif et militant. Même si nos méthodes sont différentes, nous nous battons tous pour les mêmes causes. Je ne comprendrais pas que la gay pride se passe mal.» D'après nos informations, aucune action concertée n'est officiellement organisée pour la marche de cette année. Même s'il se dit que des mouvements spontanés d'hostilité ne peuvent pas être exclus... |
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