30/06/2009 Sous un soleil brûlant, Liza Minnelli a donné le coup d'envoi de la Marche parisienne, samedi après-midi. Compte-rendu. Difficile de dire, comme le fait la police, qu'il n'y avait que 200 000 personnes samedi après-midi dans les rues de Paris, à la marche des fiertés. On pencherait plutôt pour l'estimation des organisateurs, qui évoquent 700 000 personnes, soit le même nombre que l'an dernier. Sous un soleil radieux, le flot de participants s'est écoulé, lent et compact, de Montparnasse à la Bastille jusqu'au début de la soirée. Partis aux environs de 14h, tous les chars du cortège n'avaient pas encore atteint la place à 20h pour se disperser. Comme annoncé, Liza Minnelli a ouvert la Marche. La chanteuse et actrice américaine a été accueillie par le maire de Paris Bertrand Delanoë, fidèle de la manifestation, et Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France. En quelques mots, elle a rappelé l'histoire des émeutes de Stonewall. Une histoire qui est intimement liée à sa propre vie, puisque Liza Minnelli est la fille de Judy Garland, l'idole absolue des gays américains de l'époque, dont la mort, dit-on, le 22 juin 1969 aurait créé un climat électrique dans la communauté LGBT, propice à la révolte qui éclata dans la nuit du 27 au 28 juin. Elle a ensuite assuré le spectacle en dansant sur le char orné de ballons multicolores en tête du cortège, avant de s'éclipser quelques instants après. Revendications A l'arrière, gays, lesbiennes, bi, trans, mais aussi hétéros, se sont déhanchés derrière les sonos transportées par les chars. D'autres profitaient de la foule des spectateurs pour arborer leurs déguisements. D'autres enfin marchaient simplement, en brandissant des pancartes revendicatives. Car si la Marche est un événement festif, et spécialement commémoratif cette année puisque l'on fête les quarante ans des émeutes de Stonewall, c'est aussi un défilé militant pour l'égalité des droits. «Il nous manque toujours le droit au mariage, à l'adoption, à la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes, et la mise en oeuvre de la dépsychiatrisation des transsexuels promise par la ministre de la Santé en mai", a déclaré avant le début de la manifestation Philippe Castel, porte-parole de l'Inter LGBT Certains chars ont aussi rappelé que l'homosexualité est toujours lourdement punie dans certains pays. En Iran, Arabie saoudite, Afghanistan, Mauritanie, Soudan, Yémen, Pakistan, Emirats arabes unis et dans certains Etats du nord du Nigeria, l'homosexualité est passible de la peine de mort. |
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