06/07/2009 LA CHRONIQUE SPORT DU WEEK-END. Dimanche, Amélie fête ses trente ans. Un anniversaire qui n'est pas anodin dans la vie d'une sportive, car il marque souvent le début des questions sur l'«après». Retour sur une carrière faite d'espoirs, d'accomplissements... et de coming out. Ce dimanche 5 juillet 2009 est une date à retenir : Amélie Mauresmo fête ses trente ans. Pour l'occasion, l'ancienne numéro un mondiale a convié ses amis à une grosse célébration du côté de Biarritz. Pourquoi en parler ici? D'abord parce qu'à TÊTUE.COM, nous lui souhaitons, bien sûr, de passer un excellent anniversaire et de fêter tout cela comme il se doit. Ensuite, et surtout, parce que cet anniversaire-là n'est pas anodin. Trente ans. Dans la vie en général, il paraît que c'est un cap. Plutôt sympa, un mélange d'expérience et de sentiment d'avoir encore beaucoup de choses à vivre. Ou quelque chose de ce style. Dans la vie d'une sportive également. Car à trente ans, vous êtes «une vieille», comme Amélie aime parfois à le souligner, sourire aux lèvres. Pour cette immense championne, le moment est assurément venu de réfléchir à la suite. Arrêter? Ou bien continuer? Et dans ce cas, en poursuivant quel but? Car après avoir connu de tels sommets, après être devenue la première n°1 mondiale de toute l'histoire du sport français -hommes et femmes confondus-, après avoir remporté deux titres du Grand Chelem, après s'être offert la Fed Cup et une médaille d'argent olympique, que peut-elle encore espérer? Où trouver encore du plaisir et de la motivation? Dix ans déjà... Wimbledon était son espoir. Peut-être pas le dernier. Cela, elle seule le sait. Mais ce qui est sûr, c'est qu'Amélie Mauresmo était très déçue après sa défaite en huitièmes de finale face à l'actuelle n°1 mondiale Dinara Safina. «Wimbledon était clairement mon principal objectif de la saison», a-t-elle reconnu sans détour. La reverra-t-on sur le Centre Court de ses exploits (titrée en 2006) l'année prochaine? «Je n'en sais rien, a-t-elle lâché. On verra...» 1999-2009. Dix ans. Dix ans déjà, et dix ans seulement, qu'une jeune championne en devenir prénommée Amélie a publiquement fait son coming-out. Aujourd'hui, qu'en reste-t-il? Beaucoup. Parce que «en dépit de» ça, mais aussi «grâce à» ça, Amélie est aujourd'hui l'une des personnalités préférées des Français. «Au début, c'était quelque chose que j'avais beaucoup de mal à accepter, explique-t-elle à ce propos. Parce que reconnaissance par beaucoup de gens signifie aussi ingérence dans ta vie privée.» Impossible par exemple d'aller au restaurant avec des amis sans être interrompue. «Moi, si je sors, je peux sûre à 95% que je vais me faire interpeller, poursuit-elle. Mais, franchement, c'est toujours sympathique, pas long et plutôt positif. Donc maintenant, je le vis bien!» Venus défend la cause À Wimbledon, les Williams ont, elles, poussé plus loin l'aventure. Et se sont posées en défendeuses du tennis féminin. Certains journalistes anglo-saxons machos en ont pris pour leur grade. «Pourquoi formulez-vous les choses en ces termes?», a ainsi sèchement lancé Venus, les yeux dans les yeux, à un confrère essayant de lui faire balancer une vacherie sur Dinara Safina. «Êtes-vous en train d'essayer de descendre le tennis féminin? Non? Tant mieux, je voulais juste m'en assurer. Parce que je ne descends personne et que moi, je respecte immensément Dinara Safina. Et je pense que vous devriez en faire autant.» L'impudent a-t-il compris le message? Pas sûr. Mais s'est-il senti humilié? Oui. Et rien que pour ça, merci Venus. |
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