09/07/2009 REPORTAGE. Pour bien commencer les vacances, TÊTU a décidé de prendre le large en embarquant à bord de la première croisière gay et lesbienne française. L'occasion de vous faire profiter de l'ambiance, et des impressions des passagers. Visite guidée. Dimanche 5 juillet, au port de Marseille, un bateau se démarque des autres paquebots de croisière et affiche fièrement sur sa carlingue de grandes banderoles arc-en-ciel. A son bord, plus de 500 personnes venues pour une grande première en Europe : une croisière 100% gay et lesbienne, organisée par Attitudes Travel, une agence de voyages spécialisée dans le tourisme gay. En six jours, le paquebot passera par Barcelone, Valence, Ibiza, Palma et Bonifacio. «La clientèle est variée» Dès le départ, le ton du séjour est donné. Le bateau démarre, et aussitôt la musique retentit. La première fête commence sur le pont supérieur. Un couple de femmes déploie son «rainbow» et hurle «C’est parti», des transformistes apparaissent et croisent des groupes de jeunes qui dansent, des couples de sexagénaires qui tentent de filmer avec leur caméscope la côte qui s’éloigne, des quadras et quinquagénaires qui discutent un verre à la main, et des solitaires, qui attendent leur première rencontre. Mike, Dijonnais de 37 ans, est venu seul et avoue que ses débuts à bord sont un peu durs, «comme un jour de rentrée des classes». Nicolas, lui, n’aura mis que quelques minutes pour trouver des compagnons de voyage. «Tout le monde se parle et les gens ne se prennent pas la tête», confie ce trentenaire. «C’est beaucoup plus convivial que les grandes croisières américaines avec 2000 passagers», ajoute Olivier, son tout nouvel ami, rencontré au bord de la piscine. Pour venir avec son compagnon, il a réservé dès l’année dernière : «On ne voulait pas manquer la première croisière gay française, c’est un événement. Et je suis agréablement surpris : la clientèle est variée et l’ambiance sympa et détendue». Farniente, drague et dance floors En quelques jours, le bateau a pris un petit air de village. Tout le monde commence à se connaître, et a déjà partagé un verre, un repas, ou plus… A bord, tout est fait pour favoriser les rencontres : chacun s’installe avec qui il veut à table, des rendez-vous particuliers sont prévus pour les femmes, qui ne sont qu’une cinquantaine, les bears ou les seniors, et l’open bar achève les inhibitions des plus timides. C’est à partir de 18h que le paquebot devient une fête géante. Avant, c’est farniente autour des piscines, ou ballades dans la ville d’escale pour ceux qui ne veulent pas «bronzer dans un port, entouré de cargos et de containers». Des nuits chaudes et agitées En fin d’après-midi, les «Gay tea dance», et une foule de spectacles et d’animations mettent fin à la sieste. Et vers 23h, les ponts extérieurs se transforment en dance floor. Selon le thème de la soirée, tout le monde débarque en bleu ou en fluo et danse toute la nuit au bord de la piscine. C’est alors le début des shows sur la piste, des rencontres au bar qui se poursuivent dans les cabines ou des escapades dans la «cruising zone» aménagée sur le pont supérieur du bateau. Des nuits chaudes et agitées à répétition qui peuvent être éprouvantes pour le croisiériste. «Ce n’est pas facile de tenir une semaine, expliquent Christophe et Didier-Pierre, habitués des croisières américaines. Lors de notre première croisière, on faisait la fête toute la nuit. Au bout de quelques jours, on se levait à 18h, on était en retard pour les repas, les apéros, les plans sexe. Maintenant, on sait qu’il faut gérer sa consommation d’alcool et passer l’après-midi à faire des siestes pour pouvoir assurer la nuit». |
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