20/07/2009 C'est en maillot de bain qu'Act Up a «zappé» l'Inpes, réclamant au gouvernement de relancer des campagne de communication spécialement dédiées à la population gay. Fin 2007, la ministère de la santé dévoilant une affiche présentait la photo, signée Nan Goldin, d'un couple gay allongé, avec un virus du sida attendant sagement au pied du lit, avec ce message: «Le VIH est toujours là. Protégez-vous.» Depuis, plus rien ou presque. L'État n'a plus lancé de campagne de communication spécifiquement adressée aux gays. Or, cette population reste toujours parmi les plus touchée -en deux ans, 4.500 homosexuels ont été contaminés par le VIH, relèvent les associations. C'est pourquoi, dans une lettre ouverte à la ministre de la Santé écrite conjointement avec le Sneg, puis dans un zap de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), Act Up-Paris dénonce le manque d'initiatives du gouvernement en la matière. Un zap en maillot de bain Draps de bain, lunettes et paréos, Act Up a fêté à sa façon les «vacances» de l'Inpes, hier à Saint-Denis (Seine Saint-Denis). «Cet été, encore une fois, aucune campagne de prévention ciblée gay n'aura été commandée» par le gouvernement, dénoncent les associations, qui s'inquiètent de «la possible réintégration des crédits des campagnes homos dans une enveloppe financière globale et non plus spécifique». L'Inpes a lancé cet été, en effet, une campagne résolument grand public, jouant sur le mot «IST» afin de faire connaître l'expression «infection sexuellement transmissible», mais rien destiné à un public gay et averti. Act Up-Paris et le Sneg demandent notamment que «l'intégralité des crédits» qui devaient être attribués à des campagnes «ciblées homo» ces dernières années soient investis dans des campagnes de prévention gay. Pas d'engagement public Thanh Le Luong, la directrice générale de l'Inpes, s'est entretenue avec des militants d'Act Up-Paris. Il lui ont exposé leur inquiétude: pour le prochain d'appel d'offres de communication (de l'ordre de un million d'euros), l'Inpes fait un appel d'offre grand public avec une déclinaison homo, et non un appel d'offre dédié. «Le fait de faire un seul marché ne change rien: il y aura une campagne spécifique aux homosexuels», a assuré Mme Le Luong. Les militants ne s'estiment guère rassurés: ils attendent une réponse officielle à leur lettre ouverte et un engagement public de relancer la prévention du VIH et des campagnes ciblées gay avant fin 2009, et ce sur l'intégralité des crédits qui auraient dû être attribués à ces campagnes spécifiques, sur le traitement post-exposition (TPE), la primo-infection, les risques de coinfection et de surinfection ou la valorisation de l'utilisation du préservatif. Ils souhaitent enfin que le travail d'un groupe d'experts homos soit relancé, et que les associations de lutte contre le sida soient consultées (et non simplement «averties») dans l'élaboration de ces campagnes. |
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