04/05/2006 Il est de bon ton de rappeler que l'homosexualité féminine ne fut pas l'une des préoccupation majeure de la répression nationale-socialiste. Mais pas aux yeux des organisateurs de la conférence de Linz, organisée aujourd'hui, jeudi 4 mai, pour commémorer la libération du camp autrichien de Mauthausen il y a 61 ans. Aux côtés de collègues évoquant la vie des femmes enfermées, Gudrun Hauer, professeure à l'université de Vienne en sciences politiques, auteure de Lesbiennes sous le national-socialisme: taches aveugles dans les discussions sur la théorie fasciste, a été invitée pour parler de la répression dont ont été victimes les lesbiennes. Contrairement aux hommes, il leur était impossible d'assurer seules leur existence. Et bien souvent, le harcèlement des femmes homosexuelles prenait la forme d'un déni total de leur identité et d'une assimilation forcée à un rôle de vierge, de mère ou de putain - au choix - suivant la hiérarchie sans échappatoire établie par le régime nazi. Par ailleurs, contrairement au reste de l'Allemagne d'après Anschluss, en Autriche, le lesbianisme était clairement interdit après 1938 et l'est resté jusqu'au début des années 70. Dans ce pays, 5% des victimes homosexuelles seraient des femmes. |
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