20/07/2009 Nouveau volet de notre reportage sur le paquebot. Pour beaucoup, c'est le lieu parfait pour faire des rencontres. Et pour que tous les vacanciers puissent profiter sans danger, les organisateurs ont mis le paquet sur la prévention. Du soleil, de la musique, de l’alcool à volonté, le tout entre gays et lesbiennes en maillot de bain : fatalement, la drague et le sexe sont devenus une des principales activités de certains croisiéristes. «Ca a commencé cash, rigole un couple de quinquagénaires. Dès le premier jour, à la piscine, les gens se mataient, se jaugeaient et repéraient ceux qui pourraient les intéresser.» «C’était évident que ce serait comme ça, mais ce n’est pas trash. Le bateau n’est pas une backroom géante, avec des mecs en pleine action dans chaque recoin », explique un trentenaire, qui semble plutôt satisfait de ses nuits. Ses soirées ressemblent à celles de beaucoup : il fait ses repérages et ses rencontres dans les soirées et part conclure dans sa cabine. La méthode tranche avec celle des américains qui, selon tous ceux qui ont déjà tenté leurs croisières gays, «baisent partout.» « Ici, c’est plutôt bon enfant», compare un croisiériste. Zone de cruising pour les plus motivés La cruising zone, aménagée en extérieur sur le pont supérieur du navire, ne séduit que les plus motivés. Ils peuvent être plusieurs dizaines certains soirs mais l’éclairage, obligatoire pour des raisons de sécurité, en rebute beaucoup, en manque de buissons et d’obscurité. «Il s’y passe quand même pas mal de choses, sourit un quadragénaire, habitué des lieux. Moi, je la trouve plutôt sympa. J’y suis allé dès le premier soir, alors qu’il y avait beaucoup de vent et qu’il fallait vraiment s’accrocher !». Lui est venu avec son compagnon, et tous les deux profitent de leur semaine pour vivre quelques aventures chacun de leur côté. Mais pour les célibataires, les rencontres peuvent dépasser l’éphémère : «certains m’ont demandé à changer de cabine pour en partager une avec quelqu’un qu’ils ont rencontré ici», confie Stéphane Loiselier, directeur d’Attitude Travels, l’organisateur de la croisière. Un stock de 15 000 préservatifs Côté femmes, la situation est plus morte, et les célibataires ne cachent pas leur déception. «On n’est qu’une cinquantaine, et beaucoup de filles sont venues en couple. C’est un peu difficile de rencontrer quelqu’un», déplore une femme d’une trentaine d’années. «C’est vrai que la zone de cruising femmes est très peu fréquentée», regrette Stéphane Loiselier. S’il tient à ce que ses vacanciers s’amusent, il est très vigilant sur la prévention, une de ses grandes priorités. «Je suis militant, et la lutte contre le sida fait partie de mes combats. Il était hors de question que la croisière soit bareback», affirme-t-il. Dès l’embarquement, les passagers ont reçu un guide de prévention édité par le SNEG. Un médecin venu sur la demande des organisateurs a tenu une réunion sur le thème du sida, et accueille tous ceux qui souhaitent des renseignements, les cloisons du navire sont couvertes d’affiches de prévention, et les appels à se protéger se retrouvent même sur les dessous de verre. Surtout, le bateau est parti avec une cargaison de 15 000 préservatifs, du gel et des pipe life, mis à la disposition des croisiéristes par Attitude Travels. Avec les réserves personnelles de chacun, le stock global devrait assurer des vacances aussi chaudes que safe. |
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