22/07/2009 REVUE DE PRESSE. Sous le titre «L'homophobie, un mal universel», le psychiatre souligne les déterminismes qui intègrent le plus souvent l'homophobie au coeur de la construction psychique de chacun. Dans une tribune, parue jeudi dernier dans Libération, le psychiatre et psychanalyste Serge Hefez analyse les mécanismes à l'œuvre dans l'homophobie. Soulignant ainsi que celle-ci est bien «un mal universel», le spécialiste ironise : «le problème est que si l'on suggère à notre ministre d'ajouter l'homophobie à la liste des affections psychiatriques de longue durée, c'est toute une humanité qui se soude depuis la nuit des temps autour de slogans du type "les pédés au bûcher" ou "arbitre enculé" qui pourrait bénéficier d'allocation de longue maladie». «Enculé» Hefez note alors «les déterminismes (...) au cœur même de la construction psychique de chacun» qui peuvent amener à l'homophobie, et notamment les concepts de «féminin» et de «masculin», «les notions les plus confuses du domaine scientifique...», comme Freud le soulignait déjà en 1905. Pourtant, «quoi de plus partagé, explique Hefez, que cette définition du masculin qui s'appuie sur l'élégant "ni une gonzesse, ni une tapette", quoi de plus commun que la haine du pédé et la terreur de l'enculé?». Le psychiatre remarque en effet que «si l'insulte suprême qu'un homme puisse adresser à un autre homme est «enculé !» cela signifie clairement que le masculin se doit d'être actif, et que la passivité est inférieure à l'activité (et par là même que les femmes sont inférieures aux hommes de par leur passivité pénétrée). (...) C'est le fondement des sociétés patriarcales, où les femmes (et les homosexuels) n'ont aucune place de sujet». Conclusion évidente : la lutte contre l'homophobie a bien avoir avec la lutte contre le sexisme et le machisme... On appelle ça des devoirs de vacances, non ? |
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