14/09/2009 Ahmet Yildiz était assassiné il y a un an en pleine rue. Un «crime d'honneur» dont le père serait l'instigateur. Toujours en fuite, il ne s'est pas présenté au procès ouvert mardi. Retour sur cette sordide histoire familiale. Le procès de l’affaire Ahmet Yildiz à Istanbul le 8 septembre dernier… Audience suspendue quelques minutes après son ouverture à cause de l’absence du principal accusé : le père de la victime. Famille traditionnaliste Le «crime d’honneur» homophobe remonte à juillet 2008 lorsque Ahmet Yildiz, un jeune bear de 26 ans, est victime d’une fusillade organisée contre lui en plein jour dans son quartier d’Istanbul en bas de chez lui. Son partenaire alerté par les coups de feu le retrouvera mort sur le sol… Quelques mois avant le drame, il avait justement conseillé à Ahmet de déposer plainte au commissariat contre des membres de sa famille pour des menaces de mort qu’il recevait régulièrement. Le défunt vivait en effet depuis plusieurs années sous la violente pression de son père et de ses oncles extrêmement traditionalistes qui ne supportaient pas son homosexualité affirmée. Le père de la victime, Yahya Yildiz, ne s’est pas présenté mardi à son procès dans un tribunal d’ Istanbul. Ce procès est d'ailleurs sans précédent puisque Ahmet Yildiz est la première victime masculine et homo de ce genre de règlement de compte tribal. Actuellement recherché par la justice, Yahya Yildiz est accusé d’avoir organisé ce crime au nom de l’honneur familial ; la famille Yildiz installée au sud-est du pays prétend que le père serait en Syrie, alors que son téléphone portable a été localisé en Irak en début d'année par la police turque. Lenteur de la justice Tenue à huis clos, l’audience a été suspendue après vingt minutes d’attente et reportée au 23 décembre de cette année, ceci alors qu’une témoin principale blessée dans la fusillade arrivait au tribunal pour décrire ce qu’elle avait vu et vécu. Une fois encore, c’est la lenteur d’action de la justice en Turquie que dénoncent les associations LGBT Lambdaistanbul et Kaos GL. «Lorsqu’il s’agit de juger les coupables d’actes homophobes ou transphobes dans ce pays, c’est toujours plus compliqué plus long et plus secret… !» nous confie avec rage et déception, Umut Güner de l’association KAOS GL. |
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