17/09/2009 Mise à jour 17h50. En refusant à la Marche des fiertés messine, en 2004, le passage par le centre piétonnier de la ville, la mairie s'est rendue coupable de discrimination. C'est l'avis rendu par la Halde, juste avant le procès en appel intenté par l'association Couleurs gaies. Lorsque, en 2004, le maire de Metz Jean-Marie Rausch (divers droite) a refusé à la lesbian & gay pride d'emprunter le plateau piétonnier du centre-ville, il agissait de façon discriminatoire. C'est ainsi qu'a tranché lundi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité. Un avis rendu in extremis, juste avant le procès en appel qui a été avancé à demain, le 17 septembre. La Fédération des associations LGBT ironise sur «l'orgueil des magistrats craignant la Halde»… En effet, c'est avec six mois d'avance que les juges vont se prononcer sur ce cas. Comme s'ils avaient craint de prendre en considération l'avis, promis en octobre, de la Halde, les magistrats ont opté pour cette date tout début septembre, explique Couleurs Gaies, l'association plaignante devant le tribunal administratif de Nancy (elle a perdu en première instance en décembre 2008). Heureusement, la Haute autorité ayant pu se prononcer en avance sur la date prévue, les juges ne pourront ignorer cet avis déterminant. Pour la liberté de manifester Car, selon la Halde, la Marche des fiertés de Lorraine a bien été victime en 2004 d'un traitement «différencié» (discriminatoire), puisque la mairie autorise l'utilisation du plateau piétonnier à d'autres manifestations, qui incluent parfois, elles aussi, des chars motorisés. Autre motif d'indignation, de la part de la Fédération nationale des associations LGBT, «la schizophrénie de la mairie socialiste de Metz», pourtant jusqu'ici plutôt gay friendly: dans son mémoire en défense, celle-ci aurait repris à son compte les arguments discriminatoires émanant de l'ancienne équipe de droite, justifiant le refus d'accès du plateau piétonnier du centre-ville. La Fédération LGBT fait donc du procès de demain un enjeu «pour la liberté de manifester de toutes les Lesbian & Gay prides en France». Mise à jour 17h50: audience reportée. Le tribunal administratif de Nancy vient de décider de répondre favorablement à la demande, de la part de Couleurs Gaies, de reporter le procès en appel. Aucune nouvelle date n'a encore été fixée. Le tribunal aura donc le temps de prendre en considération la délibération de la Halde en faveur de l'association. |
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