22/09/2009 Hakim Edir, 24 ans, a été reconnu coupable du meurtre de Laurent Francazal en décembre 2006, qu'il avait rencontré sur internet. Vendredi 18 septembre, Hakim Edir, 24 ans, a été reconnu coupable par la Cour d'assises de la Haute-Garonne de «vol et d'homicide volontaire» pour le meurtre de Laurent Francazal (photo), survenu en décembre 2006 au domicile de la victime. Il écope de 30 ans de prison ferme. Les trois journées d'audience ont permis de retracer les circonstances de la rencontre. Gay assumé, Laurent Francazal avait 34 ans lorsqu'il a invité son agresseur à le rejoindre chez lui, à Toulouse, après plusieurs échanges sur internet. L'argument de légitime défense prononcé par l'accusé - pour échapper selon lui à une tentative de viol - a été écarté par l'avocat général en raison des multiples condamnations dont il avait déjà fait l'objet au moment des faits : une quinzaine pour violences volontaires, vols et trafics de stupéfiants. Ayant suivi le procès, le Collectif contre l'homophobie (CCH) relève ainsi deux agressions suivies de vols à l'encontre d'homosexuels rencontrés sur un lieu de drague, à Pau, en 2003. Scène d'horreur Violemment assassiné de huit coups de couteau, Laurent Francazal avait été retrouvé mort deux jours après les faits, la carotide tranchée, baignant dans une marre de sang. Une scène d'horreur qui contraste avec la personnalité de la victime décrite par ses proches comme non-violente, rêvant du grand amour, un «artiste dans l'âme» selon les propos rapportés par La Dépêche du Midi. Hakim Edir est ensuite reparti avec des vêtements et la carte bancaire du mort, a effectué des retraits d'argent, faisant bénéficier une partie du maigre butin à un complice qui l'hébergeait. Reconnu coupable de recel d'objets volés, ce dernier a été condamné à un an de prison avec sursis. De son côté, l'avocat d'Hakim Edir a indiqué qu'il ferait appel de la décision du tribunal, lequel a suivi le réquisitoire de l'avocat général en le condamnant à 30 ans de réclusion criminelle. Dans un communiqué, le CCH exprime le souhait «que les nombreuses agressions commises par Hakim Edir contre des homosexuels convaincront les plus réticents de l'utilité de porter plainte et de l'intérêt de contacter rapidement les associations». |
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