08/10/2009 Le rapport de l'UMP Jean Leonetti est remis aujourd'hui au Premier ministre. Commandé pour apaiser le dossier brûlant mis sur la table par Nadine Morano, il efface toute référence aux enfants élevés par des parents gays ou lesbiennes. Chargé «d'apaiser les esprits» échauffés par l'avant-projet de loi sur le statut des tiers en mars 2009, le député UMP Jean Leonetti a procédé à un toilettage radical du texte, en le dépouillant de toute référence aux familles homoparentales. Le rapport remis au Premier ministre ce mercredi 7 octobre 2009 ne fait que confirmer les propos que le député avait tenu lors de sa nomination, quand il parlait d'«éliminer ce sujet inutilement polémique» qui «brouille» l'objectif visé, «l'intérêt de l'enfant dans les familles recomposées». Voilà donc qui est fait. «Il n'y a pas à faire de discrimination sur l'orientation sexuelle. Un tiers est celui qui vit avec le parent, sous le même toit. Rien n'interdit qu'il soit homosexuel mais il n'y a nul besoin de le préciser. Pourquoi faire semblant de vouloir accorder des droits nouveaux?» déclare le député dans un entretien au Figaro de ce jour. On ne saurait être plus clair… «La réalité est niée» Exit également, la possibilité de maintenir un lien entre l'enfant et le tiers après une séparation. Le statut du beau-parent, tel qu'il se profile dans le rapport de Leonetti, ressemble bien à une coquille vide. L'Association des parents gays et lesbiens (APGL) dénonce «un rapport qui vide de son sens le projet de loi élaboré par Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la Famille». «C'est la réalité sociétale de la famille homoparentale qui est niée (…) alors que le projet de loi initial la prenait en compte sans pour autant lui accorder de droits spécifiques», regrette l'association dans un communiqué de presse publié aujourd'hui. |
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