10/10/2009 Le rapport sur le statut du beau-parent, rendu mercredi par Jean Leonetti, suscite la colère des associations LGBT. Pourquoi une réforme qui aurait pu être utile pourrait-elle s'avérer inopérante pour les parents homos? Eclairage. Même si elles n'en attendaient pas grand chose, les associations homos manifestent leur colère suite à la publication du rapport de Jean Leonetti sur le statut du beau-parent. Après l'APGL, l'Inter-LGBT qui fait part de «sa colère, son indignation et son écœurement» dans un communiqué. Pour Homosexualités et socialisme, ce rapport «témoigne de la victoire des réflexes conservateurs de la droite sur ses propres engagements électoraux». L'Inter-LGBT rappelle que le statut du beau-parent faisait partie des promesses électorales du Président Sarkozy, même s'il ne répond que partiellement aux besoins des familles homoparentales. Promesse rappelée également par GayLib, mouvement associé à l'UMP, qui note dans un communiqué que «les Français (…), eux, sont déjà favorables au mariage et à l'adoption par les couples de même sexe». GayLib regrette par ailleurs que le rapport propose de systématiser le recours à la médiation familiale, y compris dans les cas où les parents s'entendent sur les modalités du partage de l'autorité parentale. Pour les familles recomposées plutôt qu'homoparentales L'insistance sur la médiation familiale s'explique à la lecture du rapport: l'intégralité du rapport est centrée sur le cas de familles recomposées, toute référence aux familles homoparentales étant soigneusement évitée, si ce n'est pour affirmer que «la jurisprudence offre d'ores et déjà des solutions». Quand on connaît l'opposition dont certains parquets font systématiquement preuve face aux demandes de parents homos, la phrase peut sembler bien ironique… De même, pour ôter tout soupçon d'écart de la norme hétérosexuelle, le rapport insiste sur la nécessité de garder les termes de «père» et «mère», en lieu et place des «parents», suggéré par l'avant-projet de loi. Les conservateurs plus écoutés A noter que parmi les instances auditionnées et régulièrement citées par M. Leonetti, on trouve des associations ayant fait de la lutte contre l'homoparentalité leur unique cheval de bataille, telle le Collectif pour l'enfance, ou notoirement conservatrices, comme Familles de France – ou encore des pédopsychiatres farouchement opposés à la reconnaissance légale de l'homoparentalité, comme Christian Flavigny ou Pierre Lévy-Soussan. Dans un communiqué publié mercredi, le Premier ministre a d'ores et déjà fait savoir que le projet de loi final tiendrait compte des propositions du rapport Leonetti. Chapitre clos? |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|