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«L’affaire Mitterrand est terminée» | 14/10/2009 Xavier Bertrand, à l'UMP, et Martine Aubry, au PS, sont d'accord pour mettre enfin un terme à la polémique autour des écrits de Frédéric Mitterrand. Pour une fois, tout le monde, ou presque, est d'accord. A droite, à gauche, et dans l'opinion, ils s'écrient tous: «Laissez Frédéric Mitterrand tranquille!» A la question «l'affaire Mitterrand est-elle terminée?», Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, et Martine Aubry, première secrétaire du PS, ont tout les deux répondu par un très net: «Oui.» Et deux tiers des français, selon un récent sondage, ne souhaitent pas la démission du ministre de la Culture et de la communication. «Frédéric Mitterrand a dit les choses de façon forte et claire», explique ce matin Xavier Bertrand dans une interview au Parisien/Aujourd'hui en France. «J'ai vu aussitôt une différence après son interview», explique-t-il, en référence à son passage événement au JT de TF1, jeudi. «J'ai pu constater auprès de nombreux militants que ces explications étaient indispensables et qu'elles ont porté», conclut Xavier Bertrand. «Nous avons pris acte» de ces explications, estime pour sa part Martine Aubry. «Il faut arrêter toutes les histoires personnelles, j'ai horreur qu'on s'attaque aux hommes et aux femmes. Passons à ce qui intéresse vraiment les Français», ajoute la chef socialiste. Les Français sont d'accord: deux tiers d'entre eux (67%) affirme ne pas souhaiter la démission de Frédéric Mitterrand, selon un sondage BVA pour Canal+ diffusé lundi. 20% répondent tout de même «oui» à cette question. «Acharnement insupportable» Ces réactions interviennent à la suite du nouveau rebondissement de l'affaire, lorsque le témoignage de moralité de Frédéric Mitterrand dans une affaire de mœurs a été publié dans la presse. Il avait soutenu la famille de deux mineurs accusés de viol d'une autre mineure à la Réunion; un témoignage qui «n'aurait jamais dû se retrouver sur la place publique» explique son avocat. M. Mitterrand a expliqué son «dégoût» face à une «nouvelle campagne de calomnie insensée» et annoncé qu'il allait déposer «plainte contre X pour soustraction de document judiciaire». Il précise qu'il avait fait ainsi un geste de «compassion» et de «solidarité» à l'égard des parents «modestes et en très grande détresse, parce que deux fils (dont l'un est son filleul) ont fait une énorme connerie». Il a dénoncé «avec la plus extrême vigueur» les faits qu'ils ont commis, et rappelé n'avoir «jamais manifesté (...) ni excuse, ni compréhension» à l'égard de ces jeunes eux-mêmes. Seul le Front national continue d'attaquer Frédéric Mitterrand avec véhémence. A Bordeaux, le ministre a été pris à partie par une trentaine de militants d'extrême droite réclamant sa démission. A Lille, la vice-présidente du FN Marine Le Pen a qualifié le ministre de «faux témoin en justice». En réponse, Xavier Bertrand parle d'un «acharnement insupportable». M. Mitterrand lui-même parle de «son dégoût et son indignation face à ces tentatives répétées et systématiques qui confinent à l'acharnement et à la chasse à l'homme». Amalgame entre homosexualité et pédophilie Philippe Castel, le porte-parole de l'Inter-LGBT, constate «un fonds d'amalgame entre homosexualité et pédophilie». «Personnellement, je n'approuve pas la prostitution. Mais dans le livre La mauvaise vie, je ne vois pas d'apologie de la prostitution. Son auteur, Frédéric Mitterrand, n'a donc pas à être désigné à la vindicte publique», estime ce militant, interrogé par TÊTU. Un sentiment partagé par GayLib, le groupe homo de l'UMP, qui a dénoncé «l'amalgame archaïque, scandaleux et rapide par lequel le Front national a tenté de lier homosexualité et pédophilie au travers des écrits de Frédéric Mitterrand». «Il s'agit là de la manifestation d'une forme d'homophobie», écrit GayLib dans un communiqué. «C'est fou d'avoir de tels débat en 2009», déplore enfin Jean-Luc Romero, conseiller régional d'Ile-de-France, au JDD. «Encore une fois, déplore-t-il, ce sont les militants, sur le terrain, qui devront à nouveau expliquer que l’on ne doit pas tomber dans le piège de l’amalgame.» |
Source : Par Paul Parant Têtu.com
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