14/10/2009 Le club qui avait refusé de jouer contre le Paris Foot Gay a finalement été exclu hier par la CFL qui organise ces rencontres. Il faut passer à autre chose, déclare le président du Paris Foot Gay, qui souhaite toujours organiser un match entre les deux équipes, «contre toutes les discriminations». La délibération des instances de la Commission Football Loisir (CFL) a abouti hier à l'exclusion du Créteil Bébel, qui avait refusé début octobre de jouer un match contre le Paris Foot Gay. «L'équipe Créteil Bébel est exclue de la CFL pour refus de match avec propos discriminants», indique ce matin le site de la CFL. Un grand match contre toutes les discriminations Le revirement de certains joueurs du club de Créteil, qui ont finalement accepté l'idée d'une rencontre avec le Paris Foot Gay après le tollé médiatique suscité par l'affaire, n'a donc pas amadoué la CFL. Mais cette décision ne surprend pas Pascal Brethes, président et co-fondateur de l'équipe parisienne: «D'une manière générale, ils sont très sévères dès qu'un club contrevient à l'esprit de loisir du championnat, comme en cas de bagarre, par exemple. En l'occurrence, comme la CFL est signataire de la Charte contre l'homophobie, elle ne pouvait pas tolérer ce refus de match.» Une sanction qui ne remet pas en cause l'organisation d'une rencontre entre les deux équipes, sans doute avant la fin du mois. «Qu'ils soient exclus ne change rien, puisque de toute façon, le match ne pouvait plus être rejoué dans le cadre du championnat, explique encore Pascal Brethes. Mais nous voulons profiter de l'occasion pour en faire un grand événement contre toutes les discriminations, avec des artistes, des associations, des footballeurs. Le Créteil Bébel est d'accord.» «Cette homophobie banalisée, c'est le quotidien du football» Paradoxalement, l'affaire aura donc plutôt favorisé le rapprochement. «Je les ai rencontrés hier, ils sont plutôt sympas, raconte encore le président du PFG. Ils ont été dépassés par les événements et commis maladresses sur maladresses pour essayer de se rattraper. Mais pour eux, ce n'était pas grave, et finalement, je ne peux pas leur en vouloir, car cette homophobie banalisée, c'est le quotidien du football.» Ne plus s'appesantir sur le passé, et réfléchir désormais à l'organisation de ce match, c'est le dernier mot que veut adresser Pascal Brethes. «Ce qui s'est passé est grave et méritait une sanction. Il faut maintenant qu'ils passent à autre chose, et nous voulons leur tendre la main.» |
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