29/05/2006 La lutte contre la corruption, véritable fléau de la vie politique et sociale en Pologne, était l'une des promesses de campagne de la droite, qui a remporté les dernières élections sous l'étendard du «renouveau moral». Dans ce but, la coalition nationaliste vient de créer un Bureau central de lutte contre la corruption, institution habilitée à surveiller toute personne perçue comme suspecte de corruption et à ammasser tout type d'informations sur elle. Y compris sur ses convictions religieuses, son état de santé et sa vie sexuelle. Nombreux sont ceux qui craignent que ce bureu n'agisse pour le compte de la police politique, qui pourra ainsi espionner les ennemis de la droite, voire les faire chanter. Et les ennemis principaux de la droite, si l'on se fie aux attaques de la Ligue des familles polonaise contre le milieu LGBT (lire Quotidien du 18 mai), ce sont les homos. La plus récente de ces attaques, c'est la conférence de presse du vice-ministre de l'Éducation, Miroslaw Orzechowski. Il a accusé la Campagne contre l'homophobie (KPH) et plus précisément son leader, Robert Biedron, le plus célèbre militant LGTB de Pologne, d'encourager «la dépravation des jeunes» et d'avoir détourné de l'argent public pendant la mise en place, en partenariat avec des associations estoniennes, bulgares et espagnoles, d'un projet du programme «La Jeunesse» de l'Union européenne. La KPH et ses partenaires étrangers ont réfuté les reproches du vice-ministre. Ils ont exigé des excuses et souligné que les attaques de Miroslaw Orzechowski étaient «de simples mensonges» car le ministre dispose de tous les documents sur le programme et connaît l'évaluation positive qui en a été faite par le ministère il y a un an. |
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