23/10/2009 40.000 personnes ignoreraient qu'elles sont séropositives, selon la Haute autorité de santé. Elle conseille notamment aux gays, considérés comme «groupe à risque», de se faire dépister une fois par an. MISE A JOUR: Françoise Barré-Sinoussi et Act Up réagissent. La Haute autorité de santé (HAS) suggère que le dépistage du virus du sida soit proposé à toute la population, de 15 à 70 ans, sans qu'il devienne pour autant obligatoire, selon un rapport publié aujourd'hui par Libération. Cet organisme public, qui fournit des avis et recommandations au ministère de la Santé, recommande un dépistage ciblé tous les ans des «groupes à risque»: homosexuels, hétérosexuels aux partenaires multiples, et consommateurs de drogue. Il fait la même proposition pour la Guyane, territoire français le plus touché. 40.000 séropositifs qui s'ignorent La HAS constate un «retard au dépistage» pour «47% des sujets pour lesquels un diagnostic de sida a été porté» – en particulier les personnes de plus de 40 ans, chez celles d'origine étrangère et celles contaminées par voie hétérosexuelle. 40.000 personnes ignorent qu'elles sont séropositives, selon les estimations des autorités de santé –soit un quart des 160.000 séropositifs en France. En soulignant que ce dépistage ne serait «en rien obligatoire», la HAS suggère de «mobiliser fortement les acteurs de santé sur une période de temps déterminée». Les médecins généralistes par exemple pourraient le proposer à leurs patients. En outre, chacun pourrait aller se faire tester dans un laboratoire d'analyse médicale «sans prescription médicale». «Ce sera au biologiste qui a fait le test d'informer lui-même le patient», précise la HAS. La personne dépistée positive sera alors orientée «vers une prise en charge médicale adaptée». MISE A JOUR 14h: Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine 2008, s'est déclarée mercredi favorable à un dépistage général du virus du sida, pourvu qu'il ne soit pas obligatoire et qu'il repose sur «une responsabilisation du citoyen». «On se responsabilise si on vous explique les choses», a-t-elle précisé. MISE A JOUR 17h: «Il était temps!» s'exclame l'association Act Up-Paris à la suite de cette recommandation de la Haute autorité de santé. «Trois longues années auront été nécessaires pour que les autorités publiques se rendent enfin à l'évidence: il est nécessaire de renforcer les politiques de dépistage du VIH/sida en France. (…) Un dépistage systématique du VIH/sida présente pourtant deux intérêts manifestes: permettre une prise en charge précoce (et) contribuer à réduire le nombre de nouvelles infections.» De son côté, Aides rappelle qu'elle prône depuis des années un dépistage systématique elle aussi, adapté à chaque population. Pour trouver un centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), consultez le site de Sida Info Service. |
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