01/06/2006 Hier mercredi 31 mai, vers 17h30, deux militants français de l'Inter-LGBT présents lors de la première gay pride de Moscou le samedi 27 mai, ont été accueillis par le conseiller de l'ambassade de Russie à Paris, Sergueï Parinov. Le regroupement d'associations gay et lesbiennes a souhaité être représenté par Pierre Serne, délégué aux questions européennes (membre des Verts) et par Catherine Tripon, présidente de l'Autre Cercle. Louis-Georges Tin, président du collectif Idaho et coorganisateur du premier festival international gay et lesbien de Moscou, était également invité mais n'a pas pu se libérer. «Le conseiller a regretté les violences à titre personnel, mais il a rappelé plusieurs fois qu'il ne parlait en aucun cas au nom de l'ambassadeur ou du gouvernement russe, a expliqué un peu désabusé Pierre Serne à la sortie de la rencontre. Il nous a fait un cours sur la Russie, nous expliquant que c'était une jeune démocratie et qu'il fallait être patient. En fait, il voulait recueillir nos témoignages et nous a promis d'en parler à l'ambassadeur. Il a quand même reconnu que la police n'avait peut-être pas fait de son mieux.» Pierre Serne, qui a été violemment agressé une heure après la fin de la tentative de manifestation par un groupe d'une douzaine de skinheads entraînant un arrêt maladie de quinze de jours trouve inadmissible que la Russie ne regrette pas les violences. «L'ambassade aurait pu officiellement les déplorer, sans pour autant condamner la décision de la mairie de Moscou d'interdire la gay pride, ajoute Catherine Tripon. Pierre Serne est également élu des Verts, et au nom de l'Inter-LGBT, je trouve choquant qu'il n'y ait pas eu d'excuses quand un élu français se fait agresser. Au lieu de cela, on a tenté de nous rappeler que nous devions respecter les lois d'un pays étranger et que nous étions dans l'illégalité. Ce qui est faux: nous avons respecté l'accord passé avec le chef de la police rencontré la veille, et qui nous promettait une sécurité totale si nous sortions sans signe distinctif. Mais c'était le chaos; les leaders gay ont été arrêtés contrairement aux chefs religieux orthodoxes et au député nationaliste.» Le 24 juin prochain à Paris, l'Inter-LGBT compte symboliquement demander à Nikolaï Alekseev de défiler dans le carré de tête de la Marche des fiertés aux côtés de Bertrand Delanoë. Joint au téléphone, le coorganisateur de la gay pride moscovite confirme qu'il sera présent et qu'il se rendra également aux manifestations de Londres et de Varsovie. Il a pris goût au militantisme. «Depuis samedi dernier, je ne me cache pas et je n'ai pas eu de problème particulier, je n'ai donc pas de raison d'avoir peur, confiait-t-il à Têtu ce matin. La cour pourrait décider de me condamner à une amende. Mais dans ce genre de cas, elle dépasse rarement les 50 à 60 euros. Même à ce prix-là, je ferai appel!» Comme nous l'annonçions hier, une manifestation, à l'appel d'une vingtaine d'associations, est organisée samedi 3 juin à 16 heures devant l'ambassade de Russie, à Paris, à l'angle du boulevard de Lannes et de la rue Dufrenoy (métro Rue de la Pompe), pour dénoncer l'attitude de la Russie lors de cette gay pride. |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|