02/06/2006 Terry Davis, le secrétaire général du Conseil de l'Europe, a rappelé à l'ensemble des États membres du Conseil, leur obligation à respecter le droit de manifester, particulièrement aux gays et aux lesbiennes. Dans un discours lors de la session plénière du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux (qui rassemblait les 200.000 collectivités territoriales de ces États), qui s'est tenue à Strasbourg, mercredi 31 mai, il a pris pour exemple les tentatives d'interdiction de plusieurs gay prides – on peut penser à ce qui s'est passé en Pologne, en Roumanie, en Moldavie, en Lituanie et en Russie – pour appeler à un plus grand respect des droits de l'homme. «Je demande aux collectivités locales représentées au Congrès d'apporter le soutien le plus large possible à des activités qui sont une priorité essentielle pour le Conseil de l'Europe, à savoir la lutte contre l'intolérance et toutes les formes de discrimination», a-t-il commencé. Il encourage les collectivités à tout faire pour que leurs citoyens participent au processus politique au lieu de se réfugier dans la «frustration» et les discours xénophobes. «Nous pouvons structurer et influencer les attitudes et les opinions par ce que nous faisons, ce que nous décidons et ce que nous déclarons. Cette responsabilité est également énorme». Terry Davis a ensuite rappelé le «refus de certaines collectivités locales d'autoriser les rassemblements publics de gays et de lesbiennes». «On aurait évidemment tort de porter des jugements péremptoires et les organisateurs de marches et de manifestations doivent à leurs concitoyens d'être raisonnables et de s'arranger de façon à ne pas perturber la circulation et déranger d'autres personnes. Cependant, il ressort parfois clairement des déclarations publiques par les personnes responsables pour le refus d'autoriser une manifestation, que ce refus a été motivé par des préjugés et que cette décision est discriminatoire, poursuit le secrétaire général. Si les mentalités ne peuvent changer du jour au lendemain, les attitudes officielles et les lois peuvent et doivent le faire, lorsque la protection des droits fondamentaux est en jeu. Les 46 États membres du Conseil de l'Europe sont juridiquement tenus de se conformer à la Convention européenne des droits de l'homme. Toutes les autorités de nos pays ont l'obligation en droit de garantir le respect de tous les droits à tous les citoyens.» Il est dommage que la même institution ait félicité la Russie pour ses «progrès» en matière des droits de l'être humain, au lendemain de la gay Pride (lire Quotidien du 30 mai). Les dernières déclarations du nouveau commissaire du Conseil de l'Europe pour les droits de l'homme, Thomas Hammarberg, aideront peut-être à trouver une solution. Mercredi 24 mai, ce dernier avait critiqué l'attitude de la Russie envers la Tchétchénie mais également en ce qui concerne les minorités sexuelles. |
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