07/06/2006 À quelques jours de la Lesbian and Gay Pride de la capitale, la Ligue des familles polonaise a manifesté pour les valeurs de famille. Mais à lire les pancartes brandies par les manifestants, il est clair qu'il s'agissait surtout d'une marche contre les personnes LGTB et l'avortement. Même les enfants portaient les affiches avec l'inscription «Stop à la perversion». La manifestation, qui a reçu un soutien financier de la part du ministère de la Culture et de l'Héritage national, a rassemblé 2.000 participants. Parmi eux, le député Wojciech Wierzejski, l'homme politique polonais le plus virulent en matière d'homophobie. Cette agressivité lui vaut d'ailleurs d'être poursuivi par Claudia Roth, coprésidente des Verts allemands, devant la justice allemande, en raison des menaces qu'il a proférées contre des politiques allemands, invités à participer à la Marche pour l'égalité en Pologne. Wojciech Wierzejski a ainsi suggéré de les recevoir à Varsovie à coups de bâton (lire le Quotidien du 12 mai). Quand le député Wierzejski a appris qu'une plainte avait été déposée contre lui, il a conseillé à Claudia Roth de vérifier qu'elle ne souffre pas d'une maladie mentale. «À l'étranger, on nous prend déjà pour des barbares, à cause, notamment, de M. Wierzejski. Maintenant, ils vont aussi savoir que nous sommes des imbéciles», a commenté le professeur Marian Filar, un juriste habitué des plateaux de télévision polonais. |
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