25/11/2009 A la veille de la Journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, le tribunal pour enfants d'Evry jugeait trois agresseurs présumés de Cynthia et Priscilla. TÊTUE revient aussi sur l'affaire de Segré, renvoyée suite à une erreur de procédure du parquet d'Angers. Deux des affaires d'agressions envers les lesbiennes, qui ont ému les lectrices et lecteurs de TÊTU cet été, poursuivent leur examen par la justice. Essonne: «Leur niveau culturel est moyenâgeux» Ainsi, trois mineurs d'Épinay-sous-Sénart (Essonne) devaient comparaître aujourd'hui devant le tribunal pour enfants d'Evry, pour injures et violences à raison de l'orientation sexuelle de Cynthia et Priscilla. L'auteur principal des coups était absent. Toutefois, le principe de la coaction pourrait leur être appliqué puisque la présence de ceux qui ne les ont pas frappées n'a pas empêché que les faits se commettent. Les deux victimes n'étaient pas présentes à l'audience, par peur des représailles. Pour Michel Navion, avocat pour SOS homophobie, les deux jeunes ont eu un comportement «odieux». L'un d'eux a répondu tout de go, à la présidente qui l'interrogeait: «Gouine et lesbienne, c'est pareil!». Pour Caroline Mécary, avocate de Cynthia et Priscilla, ces jeunes «ne mesurent pas la gravité de leur comportement tant leur niveau culturel est moyenâgeux». Elle a demandé 500 euros par jeune, pour préjudice moral, et 500 euros de frais d'avocat, pour ses clientes. Les deux autres parties civiles, SOS homophobie et la Coordination lesbienne en France, ont respectivement demandé 600 euros par jeune et un euro symbolique. L'avocat des agresseurs présumés a plaidé la non-recevabilité des deux associations, d'où le renvoi du jugement au 15 décembre prochain. Affaire de Segré: erreur de procédure Après la condamnation de deux mineurs en septembre dernier, le procès des deux derniers agresseurs présumés de Jessica et Virginie, deux lesbiennes de Segré (Maine-et-Loire), a été renvoyé à février 2010. La raison de ce renvoi est une erreur de procédure commise par le parquet. En effet, la juge qui devait présider l'audience du tribunal correctionnel, début novembre, avait déjà placé un des prévenus sous contrôle judiciaire au titre de sa fonction de juge des libertés, poste qu'elle occupait auparavant. Il lui était donc juridiquement impossible de juger à nouveau les deux jeunes hommes poursuivis pour récidive de violence avec usage d'une arme, acte d'intimidation, et injures publiques lesbophobes. Quazar, centre LGBT d'Angers, a exprimé sa déception suite à cette situation rappelant que «Jessica et Virginie ont vécu un véritable enfer» au point d'avoir dû déménager et quitter Segré. «Elles attendaient ce jugement pour tourner définitivement la page». |
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