02/12/2009 Concurrencée par Berlin, Londres ou Barcelone, la capitale française fait figure de couche-tôt. Les professionnels du secteur s'alarment… et le journal du soir mène l'enquête. Quelques jours après le lancement de la pétition «Quand la nuit meurt en silence», lancée notamment par l'association Technopol, Le Monde dressait hier un état des lieux particulièrement sombre du monde de la fête dans la capitale parisienne. L'article, intitulé «Paris, capitale européenne de l'ennui», rappelle que Berlin, Londres, ou Barcelone, sont «devenues ces dernières années les destinations favorites des easy clubbers, ces fêtards qui, depuis l'essor de l'aviation low cost (et de sa compagnie emblématique Easy Jet), y partent faire la fête le temps d'un week-end pour moins de 40 euros». Parmi les professionnels, le malaise semble important. D'ailleurs, la pétition a rassemblé, à ce jour, 12 828 signatures. «C'est un ras-le-bol général qui s'exprime», assure le producteur de spectacles Jules Frutos (Alias Productions), à la tête de trois salles de concerts (le Bataclan, la Maroquinerie, la Flèche d'or, rouverte depuis le 23 novembre). J'ai signé parce que j'estime qu'il faut se manifester aujourd'hui face à une situation moraliste, répressive, qui n'a fait que s'aggraver ces derniers temps». «On ne parle plus qu'en termes de "nuisances"» «L'arsenal réglementaire», serait en partie en cause, selon Le Monde. «C'est bien simple, résume Jules Frutos, on ne parle plus de notre activité qu'en termes de "nuisances" aujourd'hui. Ça donne le ton! Nous avons annulé 50 % de soirées clubbing par peur des plaintes depuis le mois de septembre.» De son côté, la Préfecture de Police tempère la situation, et la Mairie de Paris vient d'inaugurer un nouveau portail Internet, Paris Nightlife, à destination... des touristes. Le Monde rappelle qu'à «l'exception du Showcase, sous le pont de l'Alma, Paris a vu ses grandes discothèques fermées depuis dix ans. Le Palace est devenu un théâtre, les Bains-Douches sont victimes d'un conflit entre propriétaire et locataire, la Loco sera bientôt transformée en restaurant par le Moulin-Rouge». Devant l'urgence de la situation, les signataires de la pétition réclament la tenue d'Etats généraux de la nuit. Pour sonner le réveil? |
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