23/06/2006 «On ne connaît pas leur nombre exact parce que la bureaucratie pénitentiaire, miroir cruel de la culture dominante, ne comprend pas leur identité. Cependant un fait est certain: les transsexuelles mises sous les verrous sont la cinquième roue du carrosse dans la hiérarchie des détenus. Une situation honteuse pour notre société civile.» C'est ce que l'on peut lire en introduction d'une enquête, signée Gianni Rossi Barilli, qui vient d'être publiée dans le quotidien Il manifesto. Le reportage, qui recueille aussi les témoignages de certaines détenues, analyse leurs problèmes. «Au premier rang il y a celui du placement des transsexuelles dans le département masculin, ce qui dégénère avec la promiscuité, le comportement autoritaire et vexatoire, la violence», affirme Porpora Marcasciano, sociologue et responsable du Mouvement d'identité transsexuel. «Un autre point douloureux est l'absence d'assistance médicale et psychologique spécialisée en commençant par des traitements hormonaux qui ne sont pas garantis ou pas appropriés, lit-on dans l'article, ainsi que la médiation linguistique et culturelle pour les détenues étrangères qui représentent la majorité des transsexuelles emprisonnées.» «Résoudre la situation n'est pas simple à moins d'un travail d'intégration culturelle déjà presque absent pour celles qui ne sont pas derrière les barreaux», conclut l'auteur, qui rappelle que l'existence d'une enquête cognitive sur la condition des transsexuelles et transgenres en prison menée par la députée Vladimir Luxuria et qui sera prochainement soumise au gouvernement et au parlement italiens. |
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