02/02/2010 Suite à l'agression de deux lesbiennes dans l'Essonne, trois garçons ont été condamnés à un stage de sensibilisation et une petite amende. Mais «la répression n'est pas la solution», estiment les associations. «Justice a ainsi été rendue à Priscilla et Cynthia!» se réjouit la Coordination lesbienne en France (CLF). L'affaire de l'agression d'un couple de lesbiennes à Epinay-sous-Sénart, dans l'Essonne a trouvé en effet sa conclusion judiciaire. Trois garçons de 15 à 18 ans ont été reconnus coupables d'injure publique du fait de l'orientation sexuelle et, pour l'un d'eux, de violences. Ils ont été condamnés le 19 janvier par le tribunal pour mineurs d'Evry à une mesure de réparation – un stage de sensibilisation au phénomène de l'homophobie auprès d'une association – et à verser chacun 150 euros de dommages et intérêts à chacune des deux jeunes femmes. Un jeune homme majeur, âgé de 19 ans, avait également été reconnu coupable d'injure et condamné en septembre à verser 300 euros à chacune des victimes, a précisé l'avocate des deux jeunes femmes, Me Caroline Mecary, qui indique: «La justice est passée, leur comportement a occasionné une sanction pénale. Mais cela ne résout pas la question de l'homophobie et du sexisme dans les quartiers», a indiqué l'avocate. «La répression n'est pas la solution» La Coordination lesbienne en France, qui s'était portée partie civile, estime cependant que la répression n'est pas la solution. «Face à des jeunes qui estiment légitime de donner des leçons aux femmes, reprenant les préjugés sexistes et lesbophobes de la société, les mesures préconisées se révèlent souvent inopérantes, écrit l'association. Aussi a-t-il semblé nécessaire à la CLF de proposer d'autres alternatives en engageant un travail de réflexion avec Contact IDF, une association de parents d'enfants gays et lesbiens. De cette rencontre est née une proposition pédagogique qui, soumise au juge pour enfants, a été validée et sera appliquée aux trois mineurs.» L'association SOS homophobie, qui s'était aussi constituée partie civile, s'est dite satisfaite que le tribunal «ne soit pas sorti de la question de l'homophobie, qui, souvent, n'est pas retenue», mais regrette une sanction «un peu faible» et «pas pédagogique». L'avocat de l'association, Me Michel Navion, souligne que «les agressions contre des lesbiennes sont de plus en plus fréquentes», et que «les sanctions judiciaires sont inadaptées et dérisoires, l'aspect éducatif pour les mineurs est totalement nul». |
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