05/02/2010 Le conseil municipal cannois, à majorité UMP, a voté à l'unanimité pour l'instauration d'une célébration du pacs en mairie. La ville rejoint ainsi la vingtaine de villes, essentiellement de gauche, qui autorisent déjà ces cérémonies. La Croisette est moins conservatrice que sa réputation. A l'unanimité, le conseil municipal de Cannes (Alpes-Maritimes), à majorité UMP, a autorisé cette semaine son maire, l'ancien publicitaire Bernard Brochand, à célébrer les Pactes civils de solidarité. Une cérémonie symbolique, puisque la signature de ce contrat d'union civile reste de la seule compétence des tribunaux d'instance. Hétéros comme homos, tous les pacsés qui en feront la demande pourront bénéficier gratuitement de cette disposition à condition que l'un des deux au moins réside à Cannes. La capitale du cinéma rejoint ainsi la vingtaine de villes françaises qui célébrait déjà les pacs, la plupart de gauche. Après Nice, sa voisine, «Cannes serait la deuxième ville UMP», relève Gaëtan Cossoul, cofondateur du «Collectif pour le pacs en mairie». La municipalité cannoise assume en invoquant les valeurs familiales. «Non seulement (le pacs) est une réalité sociale, mais c'est une forme d'union intégrante et de conviction, plaide le premier adjoint au maire, David Lisnard. La République doit encourager tout ce qui renforce le ciment social, la cellule familiale (...) dans un monde en manque de repères et de solidité.» «Un pas de plus pour l'égalité des droits» Le PS se dit «absolument ravi» de cette décision. Et bien que conseiller municipal d'opposition divers-droite, Emmanuel Blanc, le président de Gaylib, les homos de l'UMP, salue «un pas de plus pour l'égalité des droits». Libéral, David Lisnard, se dit «très heureux et très fier» d'être à l'origine de cette célébration qui s'ajoute à «Cannes rainbow», une charte promulguée en décembre en vue de garantir l'accueil des homosexuels. Comme le célébrissime Carlton, une cinquantaine d'établissements (bars, boites, restos, hôtels...) y adhèrent aujourd'hui. La municipalité n'avait alors pas caché que «la première vocation» de cette démarche est avant tout «marketing et commerciale», s'attirant au passage les critiques d'une partie de la communauté gay sur le site TÊTU. Alors que Cannes est confrontée depuis un an à l'embarrassante plainte pour homophobie de deux policiers municipaux, la deuxième ville de congrès de France avait à coeur de se montrer gay friendly. Mais pas jusqu'à rallier l'appel de la socialiste Hélène Mandroux en faveur du mariage homosexuel. «C'est un autre débat», élude Lisnard. |
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