26/03/2010 Au lendemain des régionales, TÊTU a proposé à quatre représentants LGBT engagés politiquement de dresser leur bilan des élections. Les impressions sont partagées mais la lutte contre les discriminations ressort comme le principal cheval de bataille pour tous. Fiers de nos engagements Gilles BON-MAURY, président d'Homosexualités et Socialisme Les socialistes ont gagné cette campagne parce qu'ils y sont entrés fiers du chemin parcouru depuis 2004, fiers de leurs engagements, fiers de leurs valeurs et fiers de leur unité. On ne gagne pas une élection sur un bilan, mais quand ce bilan est solide, les engagements sont plus crédibles. Pour ne parler que des questions LGBT, les régions présidées par des socialistes agissent contre les discriminations, luttent contre le sida, financent les associations LGBT, mènent des campagnes, et cela depuis longtemps. Ce bilan a donné de la force au programme des socialistes. Par exemple, parmi de nombreuses autres propositions, la création de missions régionales de lutte contre les discriminations y figurait. En répondant aux associations LGBT pendant la campagne, les candidats de gauche ont pu facilement démontrer leur avance sur le sujet. Les socialistes ont su garder leur unité et porter leurs valeurs : la justice sociale, la solidarité, la laïcité. En assumant malgré eux la politique gouvernementale et en se situant avec fracas sur le terrain de l'individualisme, de l'insécurité, du rejet de l'impôt, les ministres candidats ont porté le message inverse. Le contraste entre les projets était plus net que jamais. La gauche a retrouvé son unité et sa voix. Maintenant, pour aujourd'hui et pour 2012, au travail ! Au terme de cette campagne, nous connaissons la recette de nos prochaines victoires : soyons fiers de nos valeurs, fiers de notre projet et fiers de notre unité. En tenant nos promesses de liberté et d'égalité, nous retrouverons la confiance des Français Emmanuel Blanc, président de GayLib (UMP): Les élections locales, à la différence des élections nationales, ne placent pas les sujets LGBT au cœur du débat. Les efforts louables de certaines listes pour proposer un programme spécifique n'ont reçu que peu d'écho et n'ont pas fait l'objet d'une propagande appuyée, par aucun parti. L'UMP, il faut bien le reconnaître, a été en retrait sur ces sujets à de rares exceptions près. Quels enseignements peut-on tirer de cette campagne et des résultats des élections? Les Français, qui avaient largement adhéré au programme de Nicolas Sarkozy en 2007, ont voulu envoyer un signal à notre majorité: tenez vos engagements. Ces engagements constituent bien les fondamentaux de ce quinquennat, et non un éventuel retour aux valeurs morales de l'ancienne droite défendues par Christine Boutin. En 2007, Nicolas Sarkozy affirmait que l'amour hétérosexuel n'était pas supérieur à l'amour homosexuel, en conséquence, «si l'amour homosexuel n'est pas inférieur à l'amour hétérosexuel, il faut lui donner un cadre qui lui permette de s'exprimer». Il a parlé aux Français d'égalité et a promis aux familles LGBT un cadre juridique protecteur pour nos familles et une pleine et entière reconnaissance sociale. Voilà les fondamentaux auxquels nous devons nous tenir et auxquels les Français ont majoritairement adhéré. Notre majorité, en tenant ses promesses de liberté et d'égalité, retrouvera la confiance des Français. Proposer un inter-groupe LGBT informel au Conseil Régional Pierre Serne, président de la commission LGBT des Verts, candidat pour Europe écologie Le premier bilan que je tire de ces élections, mêle à la fois une grande satisfaction de voir la gauche, et les écologistes, l'emporter très largement un peu partout, et notamment en Ile-de-France, et la colère de voir les scores terribles du FN et la forte abstention. Cela montre à quel point est dangereuse la politique de la droite qui, faute de solutions, désigne des coupables et dresse les gens les uns contre les autres. A titre personnel mon élection au conseil régional d'Ile-de-France est, bien sûr, une vraie joie que je partage avec de très nombreux écologistes qui étaient au 1er tour sur la liste Europe Ecologie. Et notamment un certain nombre de militant-e-s, avec qui je travaille sur les questions LGBT ou de lutte contre le Sida depuis des années, comme Emma Cosse ou Caroline Mécary. Ensemble nous comptons bien, très vite, nous atteler à répondre aux attentes fortes des Francilien-ne-s et bien sûr à tenir les engagements que nous avons pris pendant la campagne, sur les questions de lutte contre les discriminations et de progrès de l'égalité. En Ile-de-France, avec un groupe de 50 élu-e-s, et des responsabilités importantes dans l'exécutif et les organismes régionaux, nous allons tout faire pour être à la hauteur de la confiance que nous ont massivement donnée les électrices et les électeurs. J'ai par ailleurs déjà proposé à certains de mes collègues l'idée de créer, comme cela existe au Parlement européen, un inter-groupe LGBT informel au Conseil régional, pour travailler de façon transversale sur le sujet. Un bilan mitigé Frédérick GETTON, président de Centr'égaux (Modem) Au lendemain de ces élections régionales 2010, victimes d'une abstention massive, d'une remontée des extrémismes et de faibles scores pour notre formation politique, le bilan est bien évidemment «mitigé», «contrasté» ! Ces élections auront pourtant été l'occasion pour CENTR'EGAUX d'intervenir et de soutenir notre formation politique sur les thématiques LGBT que nous défendons. En témoigne l'engagement des 21 têtes de liste MoDem à la Charte Ethique CENTR'EGAUX : formation, prévention, éducation aux luttes contre les discriminations, création d‘offices régionaux pour l'égalité des chances, lutte contre les IST ..., autant de sujets pour lesquels nous pouvons compter sur le soutien et l'engagement des élu-e-s et militants-e-s du MoDem, notamment Jean LASSALLE et Philippe MEYNARD en Aquitaine, région où le MoDem a réalisé 15,6% des voix. |
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