26/03/2010 Exaequo, à Reims, a enfin obtenu un agrément du rectorat... Un rare sésame obtenu après un parcours du combattant de plusieurs années. Sa présidente raconte les obstacles qu'il a fallu contourner. Le dialogue a fini par payer ! Là où d'autres associations LGBT ont eu recours aux tribunaux, Exaequo a pu passer en douceur, obtenant du rectorat de Reims un Sésame pour effectuer des opérations de lutte contre l'homophobie à l'école. Exaequo va maintenant prendre contact avec un maximum d'établissements scolaires de la région Champagne, pour leur demander de rencontrer leurs équipes éducatives. L'association proposera ensuite des interventions contre l'homophobie. Neuf ans d'efforts Il aura tout de même fallu neuf ans d'efforts, de persévérance, à l'association LGBT de Reims pour décrocher le précieux agrément rectoral. Rares sont les structures lesbiennes, gays ou trans, en France, qui ont reçu une telle autorisation. Les quatre premières demandes effectuées par Exaequo ont été refusées pour des raisons diverses et variées. Les mêmes que celles assénées aux autres associations LGBT. Laurence Weber (photo), présidente d'Exaequo, se souvient des arguments utilisés durant des années par le rectorat. Tous aussi fallacieux les uns que les autres. «On nous a dit qu'on n'avait pas suffisamment de gens compétents chez nous pour intervenir en milieu scolaire. Alors que nombre de nos membres sont des enseignants ! On nous a encore répondu que l'éducation à la sexualité relève de l'espace privé. On était également soupçonné de prosélytisme...» Conservatisme médical En 2006, Exaequo a modifié ses statuts, garantissant un accès à tous pour faire tomber cet argument du prosélytisme. Echec ! Il aura fallu une médiation de la Halde, haute autorité de lutte contre les discriminations, pour ébranler le front du refus. «Je suis convaincue que les oppositions venaient de médecins scolaires, qui transmettaient des avis négatifs au rectorat. Nous nous sommes longtemps heurté à un conservatisme médical... » assure la présidente d'Exaequo. L'arrivée d'un recteur plus ouvert à la discussion, la médiation de la Halde, ainsi qu'un long et patient travail d'explication mené par l'équipe dirigeante de l'association ont fini par porter leurs fruits. « Il a fallu prouver qu'on n'était pas dangereux ! Lever les tabous, les barrières...» Heureusement, Laurence Weber est psychologue de métier! |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|