13/04/2010 Dans le milieu plutôt macho du surf, pas facile de rencontrer d'autres homos. C'est pour cela que Thomas a créé un site communautaire destiné aux surfeurs et surfeuses gays et lesbiennes. C'est le premier dans son genre, et déjà 60 membres se sont inscrits en un mois. Il témoigne. «Je suis surfeur depuis des années, j'ai habité à l'étranger et notamment à Sydney et Los Angeles, probablement les deux villes où il y a la plus grosse communauté de surfeurs, mais aussi de gays. Et pourtant j'ai essayé d'y rencontrer des surfeurs homos, sans grand succès. Certains sont pourtant en couple homosexuel, mais dans tous les cas, ils se cachent.» C'est pour mettre fin à cet enfermement que Thomas a lancé ce nouveau site gaysurfers.net. «Mon objectif c'est que les membres du site puissent non seulement se rencontrer, mais aussi échanger. Qu'ils postent des photos, des articles, donnent des infos à propos de «spots» sympas et gay friendly que tout le monde puisse voir. Je ne veux pas seulement d'un site de rencontre où les membres discutent en privé, mais plutôt un magazine avec du contenu.» Surfeurs asexués Si pour le moment les membres restent un peu réservés, Thomas ne désespère pas, ils finiront bien par être moins frileux. En tout cas, il n'est pas question d'afficher son identité, de se dévoiler à tous les internautes. Pour entrer dans le site, on se crée un compte avec un pseudo. Garder l'anonymat reste une priorité pour le créateur de gaysurfers.net. «Vivons heureux, restons cachés! Pouvoir se rencontrer c'est suffisant.» Il faut dire que le milieu du surf n'est pas très «gay aware». «Cela m'a toujours fasciné que le surfeur soit asexué. Dans ce milieu on ne parle pas de sentiments, pas de sexualité, même quand on est hétéro. Les témoignage dans l'article que TÊTU a consacré au monde du surf le montraient d'ailleurs très bien. (n°148 Sea Surf and Gay)» Privés de sponsors parce que gays Pudeur exacerbée ou réelle homophobie? «Je ne sais pas si c'est un monde homophobe, mais c'est un milieu très fermé. Comme on se voit tous les jours, les gays ont peur de ne pas être acceptés, d'être montrés du doigts, alors qu'on a besoin de faire partie de cette famille.» Thomas raconte aussi l'histoire de deux surfeurs réputés, Cheyne Horan et Robbins Thompson, dont la révélation de leur homosexualité leur a valu l'abandon de leurs sponsors. Du coup, même ceux qui sont out dans leur propre famille, ne le sont pas chez les surfeurs. Ces exemples qui font froid dans le dos sont autant de bonnes raisons de créer des solidarités entre surfeurs gays et lesbiennes. Alors rendez-vous sur le bon spot: surfez sur gaysurfers.net! |
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